Chasse aux taxis moto du centre ville: Les Lushois réagissent

Chasse aux taxis moto du centre ville: Les Lushois réagissent

AinD.Tout3e jour ce jeudi  de l’opération du désengorgement du centre-ville de Lubumbashi. Le maire de la ville ad intérim interdit la circulation des taxis moto au cœur de la ville cuprifère. En revanche , ils vont assurer le transport  dans les différentes communes. Madame Laurianne Mwewa, maire à l’intérim entend maintenir l’environnement de la ville salubre. De même, le  maire veut  redorer l’image de Lubumbashi considéré à l’époque comme une ville propre. Pour leur part, les Lushois apprécient différemment la décision de l’autorité urbaine.

Parmi les Lushois, les uns jugent la mesure de madame le maire à l’intérim  de  salutaire. Pour eux, cette décision va permettre de réduire le taux des accidents  de circulation  et des agressions  au centre-ville de Lubumbashi. Jean Pierre, un fonctionnaire de l’Etat explique  ‘’ Depuis deux jours,  la circulation  est fluide au centre-ville. Ainsi, tout le monde se sent  en sécurité, que ce soit les piétons ou les conducteurs. On espère qu’il y aura moins d’accident. »

De même, les taximen sont  d’accord avec l’autorité. René, conducteur de taxi booking  déclare ‘’La présence des taxis moto  au centre-ville constitue pour nous  un manque à gagner. Une course en ville sur  taxi moto coute 2.000Fr. Pour la même distance, en taxi, elle varie entre 3.000 et 4.000Fr. Les clients préfèrent  la moto et pour nous c’est une perte.’’

De son coté, Roger, un enseignant , est catégorique ’’Lubumbashi doit être assainie. La ville est méconnaissable. Les  parkings des motos à chaque coin des avenues du centre-ville causent  des embouteillages monstres. De surcroit , les conducteurs des motos sont moins courtois, ils ont l’injure facile….Il était temps que l’Etat rétablisse son autorité

Des avis contraires

D’autres habitants de la ville cuprifère désapprouvent la décision de l’autorité de la ville. Pour ces derniers, la moto est un moyen rapide de circulation. Madame julienne en veut à madame Laurianne Mwewa, maire à l’intérim . ’’Cette décision ne tient pas de nous petit peuple car la moto nous  facilite  le transport  en commun  ‘’, elle ajoute ‘’ je suis vendeuse des fruits. Avec 3.000 Fr je pouvais  assurer  mon transport et celui de ma marchandise jusqu‘au point de vente. Maintenant ce n’est plus possible. Si je prends un taxi, je dois dépenser  entre 8.000 Fr et 10.000 Fr. Mon capital ne me le  permet pas.’’

Josiane, une autre vendeuse souhaite que cette mesure soit appliqué progressivement ‘’Nous savons que le taux de chômage est très élevé dans notre pays. Faire du taxi  est devenu un rempart pour les jeunes  dont certains  parmi eux ont des diplômes. L’Etat doit proposer une solution de rechange avant de décider de les chasser du centre-ville ‘’

Le périmètre d’activité  pour les taxis moto

Il faut  que le communique de l’autorité urbaine n’interdit pas  l’activité des motocyclistes. Cependant,  il  fixe le périmètre d’activités. Les limites sont l’avenue Kambove au Nord de la ville, Avenue Lisaki du côté Sud. A l’Est, c’est l’avenue Likasi et à l’Ouest ce sont les avenues Adoula et Kabalo.