RDC : 641 violations et atteintes aux droits de l’homme documentés en février

RDC : 641 violations et atteintes aux droits de l’homme documentés en février

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté 641 violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo, soit une augmentation de 12% par rapport au mois de janvier 2022 (571 violations). Cette augmentation reflète la hausse du nombre d’atteintes attribuables à des combattants de groupes armés (+29%), en particulier des combattants ADF dans le territoire des Beni, province du Nord-Kivu et dans les territoires de Mambasa et d’Irumu, province de l’Ituri, ainsi que des combattants de la Coopérative de développement du Congo (CODECO) dans la province de l’Ituri.

Les agents de l’Etat sont responsables de 253 violations, soit 39% des violations documentées en février 2022. Ce nombre représente une diminution de 6% par rapport aux 270 violations enregistrées au mois de janvier 2022. Les agents de Police nationale congolaise (PNC) et les militaires des FARDC ont commis près de 35% du total des violations documentées. Les agents de l’Etat sont notamment les auteurs des exécutions extrajudiciaires d’au moins 38 personnes, dont 28 hommes, huit femmes et deux enfants. Les groupes armés quant à eux ont été responsables de 388 atteintes aux droits de l’homme, soit 61% du nombre total des violations enregistrées sur l’ensemble du territoire et une augmentation de 29% par rapport aux 301 atteintes documentées au mois de janvier 2022. Les groupes armés sont notamment les auteurs des exécutions sommaires d’au moins 270 personnes, dont 196 hommes, 35 femmes et 39 enfants.

Environ 86% des violations documentées en février ont été commises dans les provinces affectées par les conflits en République démocratique du Congo (554 violations) et ont entrainé la mort d’au moins 306 personnes civiles (224 hommes, 43 femmes et 39 enfants). A l’instar du mois précédent, les combattants des groupes armés sont les principaux responsables des violations commises dans ces provinces (70%). La majorité des violations et atteintes a de nouveau été enregistrée au Nord-Kivu (60% des violations commises dans ces provinces), en Ituri (103 violations), au Sud-Kivu (69 violations) et au Tanganyika (48 violations).