Lubumbashi: viols collectif en appel, l’audience renvoyée au 06 juillet

Lubumbashi: viols collectif en appel, l’audience renvoyée au 06 juillet

Aussitôt ouverte ,aussitôt renvoyé pour le 6 juillet prochain. Le procès en appel des viols collectifs des détenues de la prison de la Kasapa à Lubumbashi s’est ouvert ce 15 juin. Les ONG AFIA MAMA, ALFA et JUSTICIA  souhaitent que cette fois-ci l’État Congolais soit une partie du procès. Car il est civilement responsable. Parce que les détenues de la Kasapa étaient sous sa responsabilité.

La Cour d’Appel  s’est  déclarée non saisie. Parce que la partie civile n’a pas été notifié  des dates d’audiences , dit le communiqué. Toutefois, les trois ASBL encouragent les survivantes des viols collectifs à poursuivre la lutte en vue de combattre l’impunité des auteurs des violences sexuelles

Cependant, le Tribunal des Grandes Instances de Lubumbashi, avait en première instance condamnée les auteurs des viols collectifs a 15 ans de prison. Il les avaient également condamnés au payement de 5000 dollars Américain de dommage et intérêt a chacune de victimes. Pour ce faire, les parties civiles, accompagnées des trois ONG impliquées dans la lutte contre les violences basées sur les genres, ont interjeté en appel. Elles s’attendent à la révision ou a la confirmation de la décision du premier juge.

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Comprendre le dossier viols collectif

Pour la petite histoire, les 26 et 27 septembre 2020, une tentative d’évasion était signalée à la Prison Centrale de la Kassapa. Ainsi, une vingtaine des femmes pensionnaires de cette institution pénitentiaire étaient violées collectivement. De plus, des locaux étaient incendiés.

À la suite de ces évènements malheureux, différentes voix s’étaient levées pour demander aux autorités judiciaires que justice soit rendue aux victimes. Plusieurs mois s’étaient écoulés sans que l’affaire soit portée devant le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi. Pour contribuer au procès, l’Union Congolaise des Femmes de Médias avait lancé sa campagne de récolte de fond dénommée. « Une femme, un dollar ». L’argent récolté avait permis au transport des prisonniers de rejoindre la juridiction qui les jugeait. Car à cause de l’incendie des locaux, les détenus étaient délocalisés à la prison de Buluo à Likasi.

Et c’est de cette façon que le Tribunal avait ouvert le dossier inscrit sous le RP 14961. Les audiences opposaient le Ministère Public et Parties civiles (20) contre 10 prévenus. Tous poursuivis d’incendie volontaire, viol à l’aide des violences et tentative d’évasion.