RDC: détention Kabund, en violation la loi?

RDC: détention Kabund, en violation la loi?

Arrivé en homme libre au Parquet général près de la cour de cassation, Jean-Marc Kabund s’est réveillé ce mercredi 10 août à la prison centrale de Makala. Le nouvel opposant politique de Félix Tshisekedi est accusé également d’offenses au chef de l’État. Mais sa détention suscite moult agitation.Certains affirment qu’il y a eu violation de la loi. 

C’est à l’issue de son troisième interrogatoire que l’ancien Premier vice-président de l’Assemblée nationale, est placé sous mandat d’arrêt provisoire, mardi 09 août. Le procureur général près de la Cour de cassation a donc entamé ses poursuites. Le président de l’alliance pour le changement est directement escorté par la police pour la prison centrale de Makala. Jean-Marc Kabund, ancien bras droit du président, parlait déjà d’une « messe déjà dite ». Dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale.

Violation de la procédure ou non ?

Pour ses proches, il s’agit des intimidations, menaces, et manipulations de la justice. Car Jean-Marc Kabund est devenu depuis un temps un opposant farouche au régime de Félix Tshisekedi. Ils regrettent également la violation de procédure dans ce dossier.

Selon Maître Jean-Claude Katende, il y a violation de la loi.  » L’arrestation et la détention (..) est une indication que l’État de droit est en train de s’écrouler en RDC« . A-t-il dit sur son compte Twitter.

Selon Julien Nkulu journaliste et analyste politique, la procédure qui a conduit Jean-Marc Kabund a été respecté. Car le bureau Mboso avait positivement répondu à la demande de levée des immunités.  » En refusant de se faire entendre par le bureau de l’Assemblée nationale par méfiance, Jean-Marc Kabund s’est laissé auditionner en commun de mortel. La procédure a été respectée puisque dans un courrier adressé au procureur, le bureau Mboso avait déjà levé les immunités de Jean-Marc Kabund.« . A dit Julien Nkulu.

L’ancien secrétaire et président du parti au pouvoir UDPS est poursuivi pour « injures publiques. Mais poursuivi également pour imputations dommageables, outrages envers les autorités publiques ». Le procureur le poursuit aussi pour offenses au Chef de l’État et la propagation des faux bruits ». Ces propos, qui lui sont reprochés, ont été tenus, selon le procureur, au cours d’un point de presse animé en date du 18 juillet dernier dans sa résidence à Kinshasa.