La spirale de l’insécurité en RDC : jusqu’à quand ?
Lorsque l’on réfléchit à la situation sécuritaire de la RDC à ce jour, on a l’image d’un feu des brousses qui prend à des endroits et qui tarde à s’éteindre et qui risque un jour d’abraser tout le pays.
Des chiffres accablants qui ne troublent pas la sérénité de tous Congolais car depuis 2016, la RDC est devenue le théâtre d’une insécurité sans nom.
Elle prend toutes les formes des groupes rebelles en passant par des milices ou encore par des bandits à main armées. De l’Est en passant par le centre au sud du pays, aucun coin n’est épargné.
Des Congolais pyromanes
Les chiffres effrayants parlent d’elles-mêmes. Plus de 3 millions de déplacés en RDC selon le HCR, plus de 3 000 morts, 33 000 Congolais se sont réfugiés en Angola et plus de 3 000 en Zambie. Mais il faut aussi dire que ces chiffres ne troublent pas le sommeil des certains. Ceux là même qui profitent de la situation générée par ces conflits et ceux aussi qui l’attisent. Certains des compatriotes jouent un mauvais rôle celui des pyromanes et qui trouvent un malin plaisir à pouvoir générer les conflits et à les entretenir.
Chaque jour qui passe c’est un nouveau foyer de tension qu’il faut juguler.
La catastrophe humanitaire vécue par les déplacés est telle que rien de bon n’est à espérer. Elle est le fruit d’un engrenage classique : conflits armés, crise financière, crise alimentaire. Chaque jour qui passe c’est un nouveau foyer de tension qu’il faut juguler.
La crise engendre la crise
C’est des populations qui meurent des faims et qui vivent sous le seuil de la pauvreté. Ainsi la crise engendre la crise. Le pays semble être déstabilisé de tous bords. Car cette situation sécuritaire est doublé d’une crise alimentaire et de plus triplé d’une crise humanitaire.
Selon ces chiffres accablants, plus de 2 millions des personnes attendent une aide urgente de la part des organisations des Nations unies. La malnutrition chronique affecte 43 % des enfants âgés de moins de cinq ans, soit plus de 7 millions d’enfants en RDC.
À en croire les dernières nouvelles, la situation est loin d’être maitrisée, à peine un conflit est jugulé, un autre voit le jour. Les Congolais sont désormais familiers à des noms comme Yakutumba , Mai-Mai et tant d’autres, ADF, des groupes qui par leurs cruautés exterminent les Congolais et sont à la base de cette crise sans nom.
Cette insécurité jusqu’à quand ? Sommes-nous entrés dans un monde ou la mort et les souffrances des autres ne nous touchent nullement ? Cette question mérite d’être posée quand on compare l’attention tant nationale qu’internationale focalisée sur des questions politiques et l’indifférence des uns et des autres devant cette crise humanitaire qui touche le pays.
Sommes-nous devenus insensibles à tel point que les malheurs qui frappent son voisin est moins préoccupantes ? Faudra-t-il s’en préoccuper ? Ou bien faire comme tout le monde et se dire tant que je ne suis pas concerné ! Pouvons-nous y intéresser et nous y pencher pour que ça s’arrête un jour ? Le devoir ou l’amour du prochain nous y oblige.
Je voudrais vous féliciter pour votre merveilleux éditorial et pour avoir eu le courage de dire la vérité. Vous êtes très articulé.
Les dirigeants du gouvernement dorment chaque nuit dans leurs lits confortables, le ventre plein, et leur sécurité assurée. Ils sont à l’abri de la souffrance. Ils n’ont pas conscience de la souffrance de leur propre peuple. Ils se soucient seulement d’eux-mêmes, une mesure faite sur les actions et non leurs mots vides.
La RDC est dotée de nombreuses richesses naturelles. Tant que les dirigeants ne commenceront pas à donner la priorité au bien-être de l’ensemble du pays, la société et le pays dans son ensemble continueront de souffrir. Il est triste de voir un tel potentiel, ce qui pourrait être un phare pour le reste de l’Afrique, gaspillé par ces gens égoïstes et stupides.
Thank You Adam