Lubumbashi : les groupes d’épargnes face aux défis de la portée et de la pérennisation

Lubumbashi : les groupes d’épargnes face aux défis de la portée et de la pérennisation

Elan RDC en partenariat avec le réseau Seep et fsd africa ont organisé du 23 au 24 octobre dans la salle Bukavu de l’hôtel Pullman grand Karavia de Lubumbashi un forum national sur les groupes d’épargne en RDC. Celui-ci à l’intention du gouvernement, les institutions financières et des ONG qui œuvrent dans le domaine.

En effet, Elan RDC est depuis plus de 4 ans dans une dynamique de lutte contre la pauvreté en RDC à travers un appui au secteur privé. La formalisation et la pérennisation des groupes d’épargnes constituent une approche unique qui a pour but de lutter contre la pauvreté et d’aider les personnes les plus vulnérables d’une part et d’apporter du flux nécessaire aux institutions financières d’autres part. «  Il fallait apporter l’inclusion financière aux plus pauvres de groupes d’épargne qui opèrent dans l’informel par manque des services adaptés à leurs besoins et de proposer de solution pour faciliter leur inclusion financière dans le formel ». À dit la directrice d’Elan RDC Lucine Moal.

Ainsi donc l’objectif principal  de ce forum est d’amener à la formalisation du secteur mais surtout de maitre en place un cahier de charge a dit Blaise Bangabutu d’Elan RDC. Ce cahier de charge permettra l’inclusion financière des groupes d’épargnes.

Il faut dire  que ce forum est indiqué car , les questions financières intéressent également les personnes vulnérables . Monsieur Estimé Kasakula responsable  du département accès au financement d’Elan RDC Lubumbashi, explique que l’Étude mené  par Elan RDC le démontre à suffisance , « les pauvres sont aussi intéressés par les services financiers. Dans la pratique ils ont aussi des pratiques financiers qui malheureusement sont informel ». Et de renchérir : « Pour une inclusion financière beaucoup plus profonde  par la population à faible revenus,  les groupes d’épargnes étaient indiqués pour développer des services financiers  adaptés  aux besoins réels des populations qui sont très peu servi par les institutions financières ».

Les groupes d’épargnes face aux défis de la portée et de la durabilité

Il faut dire que bien que des nombreux groupes d’épargnes existent, mais leur grand problème reste leur portée et leur durabilité. Ces groupes se forment et souvent disparaissent sans laisser des traces. Ces derniers n’existent que grâce aux appuis des bailleurs des fonds et après leurs départs, ils disparaissent. D’où l’importance de réfléchir à leur durabilité et à la manière de le rendre plus formel.

En plus, le secteur est buté à un grand nombre des défis c’est notamment, le départ des membres dû à la mort, aux déménagements et parfois aux fuites de certains membres. De plus, il y a de nombreuses taxes et tracasseries administratives dont ils sont victimes .il y a également l’inexistence d’institutions financières dans les milieux, mais surtout la rigidité des textes de lois. De plus les utilisateurs des groupes d’épargnes n’ont pas souvent des comptes en banque et ont une appréhension face aux institutions financières.

Le Forum organisé par Elan RDC s’y est longuement penché. Il a réfléchi sur les modalités des pérennisés leurs actions, voir dans quelles mesures le gouvernement, le secteur privé et la communauté pourra prendre en charge et la mise en place mais surtout les financements de toutes les étapes de la formation des groupes enfin d’assurer leur durée dans le temps.

Comment formaliser et surtout réglementer ce secteur sans annihiler la quintessence des groupes d’épargnes .comment surtout ramener les groupes d’épargnes à recourir aux institutions financières ? Ces questions ont fait débat au cours de ce forum.

Les groupes d’épargnes un secteur porteur pour le développement

Dans le rapport présenté au cours de ce forum par monsieur Estimé, il s’est avéré que l’étude menée a démontré des potentiels énormes dans ce domaine.   En 2018, la RDC pourrait même compter au moins 25 000 groupes d’épargnes et qui représentent un montant substantiel dépassant près de 2 millions de dollars par mois. Du flux, s’ils sont canalisés dans les institutions financières cela pourra être bénéfique pour le pays.

En plus, Il faut dire que l’essentiel du revenu de ces groupes viennent en appui aux dépenses des ménages mais aussi à créer des activités génératrices des recettes.

Sommes toutes, le secteur certes il est nouveau, mais mérite que les acteurs s’y penchent avec sérieux pour assurer sa formalisation et créer un développement durable de la RDC.

 

 

 

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