RDC-Didier Reynders: la fermeture de la maison Schengen ne préjudicie que les congolais
Dans une suite de l’entretien accordé par Didier Reynders il revient également sur la fermeture de la maison Schengen mais aussi sur les accusations d’ingérence de la Belgique dans les affaires congolaises.
À cette question, le ministre Belge des affaires étrangères estime que c’est le lot de chaque ancien pays colonisateur. « Dans chaque pays, ancienne colonie, on a toujours tendance à rejeter la responsabilité aux anciens colonisateurs chaque fois que la situation va mal ».
S’agissant de la République Démocratique du Congo, Didier Reynders affirme la volonté de la Belgique de ne pas s’immiscer dans les affaires Congolaises. « Nous ne pouvons pas nous ingérer dans les affaires intérieures de la RDC. »Toutefois, il explique par ailleurs que ce que son pays et la communauté internationale ont toujours voulu c’est le respect des textes qui régissent le pays. « Ce que nous avons toujours demandé est que la constitution soit respectée, les accords pris entre Congolais soient aussi appliqués. »
il faut dire que même si les violons ne s’accordent pas entre ces deux pays, et que la RDC a manifesté sa volonté de ne pas recevoir l’aide de la Belgique, Didier Reynders affirme par contre que cette aide est là. « La Belgique et l’union européenne ont pris l’engagement de mener des actions humanitaires en faveur des populations des pays défavorisés comme la RDC. » et de renchérir : « Nous ne pouvons pas voir des humains souffrir à cause d’une mauvaise politique locale et ne pas agir ».
Concernant la réouverture de la maison Schengen et des consulats Belges en RDC, le ministre Belge pense que c’est une décision des Congolais. « Ce sont les autorités de la RDC qui ont pris la décision de les fermer, et nous, nous avons fait le constat. » Toutefois il regrette le fait que cette fermeture ne préjudicie que les citoyens congolais. « Aujourd’hui ce sont plus les simples citoyens qui subissent les conséquences, ils ont du mal à obtenir le visa. » Néanmoins des pourparlers sont en cours pour trouver des solutions. « De notre côté nous restons ouverts. Nous avons eu des discussions avec les autorités congolaises, il y a eu des promesses, on attend. »