RDC : Des défis et des enjeux qui attendent le successeur de Kabila

RDC : Des défis et des enjeux qui attendent le successeur de Kabila

 Dans quelques jours,  un nouveau président présidera à la destinée de la RDC pour un mandat de Cinq ans. Avec une Assemblée soit à la portée de sa main ou de son pouvoir pour toutes forme de transactions pour des lois en vue de canaliser  et de soutenir  la reconstruction de notre pays.

Il aura donc  la lourde tâche de pouvoir mettre fin à la dictature que d’aucun décrient ou de redonner à la fois la forme et le  contenu à la démocratie constitutionnelle et,  à  couper le cordon ombilical qui nous a tant lié aux  » ismes » abrutissant l’homme et sous-développant le pays  du genre « mobutisme », » kabilisme ».

D une part, c’est surtout un devoir aux différents partis politiques de faire comprendre à leurs militants leurs devoirs et leurs droits constitutionnels. D’ autre part, il incombe aux gouvernants de mettre une démarcation entre leurs statuts de simple politiciens et celui d’hommes d’Etat. Le travail est donc  ardu. L’avenir du pays en dépend.

Dans ce contexte précis, ce qui est historique dans le bouleversement, le changement  attendu, ce ne sera pas seulement le fait que le pays organise pour la première fois de son histoire une passation de pouvoir de façon civilisée  entre le président sortant et le président entrant, mais ce sera surtout le fait que le pays ait saisi l’ occasion de renouveler presque intégralement sa classe politique constituée en grand partie des politiciens moins préoccupés par le bien être de la population et du devenir de ce grand pays qui  a perdu,  au fil des années, sa place prestigieuse dans le concert des nations.

En effet, quel est le problème auquel le nouveau président devra consacrer son énergie en tant qu’homme d’Etat afin de ne pas louper sa chance et inscrire honorablement son nom dans l’histoire de notre pays ?

Fort de ses multiples ressources, la RDC contribue au développement de certains pays et  à l’enrichissement de certains prédateurs. Mais sa démocratie et la forme de l’Etat, unitaire et fortement décentralisée, sont  lourdement et honteusement  pathologiques  est autodestructives. Dommage! Est-ce vraiment une démocratie ?

Quelle  est donc cette démocratie qui résiste à toutes les formes de partage concret du pouvoir pouvant déclencher  les mécanismes de développement partant de l’idée du pouvoir émanant du peuple et dont l’administration s’est rapprochée des administrées pour cette même fin ?

Depuis des années, nous imputons notre sous-développement inquiétant à la colonisation. Fredonner le même refrain 50 ans après l’ indépendance, c’ est vraiment ridiculisant d’ autant plus que,  à observer bien la situation, cette décadence progressive résulte de nos propres errements et  notre opportunisme  politiques,  eux aussi  tributaires de la déliquescence de l’ Etat, et de l’ absence d’ hommes politiques à la hauteur de nombreux défis que la RDC doit relever et des enjeux régionaux et internationaux que notre pays doit comprendre et gérer  pour mieux se repositionner dans le concert des nations  avec tout le prestige qui lui revient.

C’est  autant  dire que les problèmes auxquels devra s’atteler le cinquième président attendu dans quelques jours sont multiformes et pluriel. Tel un médecin légiste, il aura la lourde tâche de faire l’autopsie de toute la République et opérer le grand miracle de la renaissance de l’Etat, arracher le pays  de la fatalité, du statuquo, du surplace, des discours fallacieux, démagogiques, de la dictature maquillée en démocratie, bref, des violations de la constitution et des droits fondamentaux  dont de nombreuses populations sont injustement privées.

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