Tanganyika: des déplacés internes regagnent leurs villages sur l’axe Kalemie, malgré l’insécurité
Plus de 3 000 personnes déplacées internes ont regagné leurs villages respectifs sur l’axe Kalemie – Kyoko, en Territoire de Kalemie dans la province du Tanganyika, entre février et mars 2019, après plusieurs mois de déplacement.
Selon OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaire de l’ONU), ce mouvement de retour est dû à une accalmie observée, depuis fin janvier 2019 dans certains villages. Les mauvaises conditions de vie dans les milieux d’accueil ainsi que les sensibilisations des autorités sur la reddition des milices et groupes armés ont aussi favorisé ce retour.
Toujours selon OCHA, depuis le dernier trimestre de l’année 2018, les régions Sud, Ouest et Nord de Kalemie restent inaccessibles, notamment sur les axes Kabulo-Muhala-Nyemba, Mwaka-Kabwela, Muhala-Lambo Kilela-Kampulu-Mukundi et Tundwa-Bendera-Lambo Katenga. Aucune activité humanitaire n’est en cours, malgré les besoins importants et urgents identifiés lors d’une mission effectuée en février 2019 par quelques acteurs de protection.
Selon les résultats de cette mission d’évaluation, environ 80 000 personnes réparties sur ces axes expriment des besoins dans plusieurs secteurs. C’est le cas de l’axe Kalemie – Kabwela où depuis novembre 2018, aucune école ni structure médicale n’est opérationnelle à cause des pillages et vols, des incendies ou encore à cause de l’insécurité.
Actuellement, de nombreux villages se sont vidés de leurs populations, craignant pour leur protection. Dans le sud du Territoire de Nyunzu les violences dues au conflit communautaire entre les Twa et les Bantou continuent également à provoquer des déplacements de personnes, craignant pour leur protection. Le dernier incident date du 18 mars 2019 où environ 1 500 personnes ont fui leurs villages, à Kalamba et Kazama, pour se réfugierdans les localités environnantes et vers la cité de Nyunzu precise OCHA dans sa note d’information.