Lubumbashi : Justicia ASBL dénonce la séquestration et la torture de deux militaires FRDC par La Sénatrice Francine MUYUMBA
En effet dans un communiqué daté de mardi ce 23 avril 2019, l’ASBL Justicia ASBL dénonce la séquestration et torture de deux militaires FARDC par la Sénatrice Francine Muyumba. Ces deux éléments faisaient partie les éléments affectés à la garde de sa propre résidence à Lubumbashi lors de son séjour pendant les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs.
La sénatrice accuse ces deux militaires FARDC de vol d’un sac à main contenant des objets de valeur dont un bijou dont la valeur serait estimée à 92 000 $, une montre avec caméra, un stylo avec caméra et une somme de 56 000 $ US dollars américains. Deux des six militaires ont été désignés comme les auteurs de ce vol et seront sérieusement torturés par 8 personnes dont un inspecteur de l’ANR, un Major des FARDC, quatre militaires et deux cousins de la sénatrice qui habitent chez elle. Selon Justicia ASBL, « les deux militaires soupçonnés de vol seront torturés dans cette résidence privée, pendant 5 jours sur ordre de Mme Francine MUYUMBA, avec la bénédiction du Général MUSHIMBA, soit du 11. 04 au 16.04 2019. Ils auraient ainsi passé aux aveux. La montre avec caméra, le stylo avec caméra ainsi qu’une partie de l’argent seront donc retrouvés et restitués. »
Selon la même source, à la suite des tortures subies, ces militaires ont été internés dans une polyclinique à Lubumbashi où les visites des membres des familles ainsi que de leurs proches sont strictement interdites par le Général MUSHIMBA.
Tout en condamnant fermement ce vol par ces militaires, Justicia ASBL rappelle que la RDC a ratifié la convention des Nations Unies contre la torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants qu’elle a criminalisés par la Loi n° 11/008 du 09 juillet 2011. Et rappelle aussi qu’aucune personne quel qu’elle soit sénatrice ou pas ne peut s’arroger indûment une importante garde d’une unité combattante(FARDC), « mais également se faire justice en lieu et place des instances judiciaires, en transformant même sa résidence privée en un lieu de détention et de tortures. »
Ainsi cette ONG demande à l’Auditorat général des FARDC d’interpeller le Général MUSHIMBA ainsi que la Sénatrice Francine MUYUMBA pour incitations des militaires à commettre des actes contraire à leurs devoirs, violations des consignes, arrestation arbitraire, détention illégale, séquestration des militaires, tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants. Elle exige aussi que des dispositions urgentes soient prises par l’Auditeur militaire supérieur à Lubumbashi pour une meilleure prise en charge des deux militaires torturés.
JUSTICIA Asbl demande au Président de la république de veiller à ce que la justice agisse avec indépendance et neutralité dans l’interpellation de la Sénatrice Francine MUYUMBA et du Général MUSHIMBA, et que les victimes ne soient ni intimidées, ni menacées ; en démontrant ainsi qu’il combat les anti-valeurs acquises des précédents régimes.