RDC : dénoncer les sociétés minières est dangereux
Selon Monseigneur Gaston Ruvezi de l’archidiocèse de Lubumbashi, le diocèse de Sakania- Kipushi dans la province du Haut-Katanga en marge de la 56ème Assemblée Plénière ordinaire des évêques de la CENCO qui se tient à Kinshasa, et interrogé par la presse de la CENCO affirme qu’il est dangereux de dénoncer les entreprises minières qui exercent en RDC.
En effet, la RDC regorge plusieurs entreprises minières et certaines d’être elles s’illustrent par le fait qu’elles enfreignent toutes les lois qu’il s’agit de la législation du travail, la sécurité du travail ou des questions environnementales. Ce qui est grave c’est qu’en plus il est difficile voire impossible de dénoncer ces entreprises sans que votre vie ne soit en danger. Monseigneur Ruvezi en a fait l’expérience : « nous écrivons des notes ou lettres pastorales pour que ces jeunes rentrent dans leurs droits, c’est tout ce que nous pouvons faire pour le moment. » Dit-il. Et d’ajouter : « Parce qu’il faut savoir que C’est dangereux de dénoncer les sociétés minières en RDC parce que vous ne savez pas ce qui vous attend après, c’est facile d’en parler mais si on sait que tel qui nous en veut et qui est contre notre exploitation, on parlera après vous ».
Ceci est vrai d’autant plus que certaines personnes ont reçu des menaces et d’autres ont perdus la vie pour avoir dénoncé certaines entreprises minières basées dans l’Ex-Katanga.
Ainsi il en appelle à l’État pour que les choses changent. Car pour lui, l’État doit être le premier gardien de son peuple. « Malheureusement, nous constatons que l’État congolais est quasiment démissionnaire face à l’exploitation de l’homme par le mining », a-t-il fait savoir en espérant que les nouvelles autorités pourraient se pencher sur la question. « Ce que nous faisons en tant évêque et diocèse, nous avons d’abord, renforcé les commissions diocésaines de Justice et paix et des Ressources naturelles qui sont à l’œuvre et nous aident à comprendre les réalités minières ».