RDC: face aux manœuvres des apprentis sorciers
Par la force des choses, du contexte politique notamment, les politiciens Congolais qui se voudraient une coalition de bâtisseurs pour reconstruire la RDC s’étaient d’ abord constitués en Alliance pour la Majorité Présidentielle(AMP). La dynamique de la situation politique faisant, cette Majorité d’aventure s’était muée en Majorité présidentielle(MP), un regroupement de plusieurs partis et regroupements politiques aux idéologies disparates qui avaient décidé de cohabiter sous la domination d’un compatriote que le destin a hissé à la magistrature suprême !
L’alternance à la Magistrature Suprême venue, et observant la fin de son règne approcher, cette Majorité s’est encore refaçonnée en Front Commun pour le Congo(FCC), un autre sobriquet de cette Majorité, ce four tout des unitaristes et des fédéralistes. Dans ce conglomérat, l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo(AFDC) et ses alliés ont constitué la deuxième force politique après le Parti de Peuple pour la Reconstruction et le Développement, PPRD, le » géniteur » de cette majorité et le metteur en scène.
Mais voilà que ce regroupement cher à Modeste Bahati Lukwebo, AFDC, se sentant lésé, dribblé, par ses espiègles partenaires politiques, se résout de débarquer du bateau qui semble sans gouvernail. Comme la plate forme s’y attendait le moins, peut-être en apparence, ce départ a suscité de grands remous de deux cotés : dans le camp du Cash, pour saluer ce volte-face qui aboutirait à un nouveau rapport des forces alors que dans son ex famille politique, pour rechercher à raccommoder l’unité en débauchant quelques « fretins ». Malheureusement, l’inévitable est arrivé : La Conférence de présidents des regroupements politiques du Front Commun pour le Congo, a levé l’option de radier formellement le Sénateur Modeste Bahati Lukwebo de cette famille politique.
Cette suspension dont l’objectif a été de calmer les ardeurs contestatrices de Modeste Bahati Lukwebo, a, contre toute attente, viré en un excitant qui a davantage aiguisé les ambitions de ce dernier pour la conquête de la présidence du Sénat disputé avec Alexis Thambwe Mwamba, le candidat du FCC désigné à la manière du regretté dauphin de triste mémoire lors l’élection présidentielle.
Du coté de l’autorité morale du regroupement AFDC-A, la suspension a été telle un coup d’épée dans l’eau. Modeste Bahati a saisi la balle au bon pour déclarer de vive voix l’autonomie de son regroupement face àtoutes les institutions.
A cette allure, d’aucuns craignent l’éventuelle reconfiguration de l’échiquier politique soit-il au niveau du parlement national ou dans les assemblées provinciales voire à la primature. Cette situation pouvant servir de stratégie aux irréductibles prédateurs pour tenter de mettre des crocs-en-jambes au pouvoir en place qui a déjà fait montre de bonne volonté pour faire de la RDC un pays du mieux être pour tous et nos seulement pour faction de diablotins, ces apprentis sorciers qui savent de déguiser en petits saints .
Qu’adviendra-t-il donc dans la suite du temps après que la population RD Congolaise et le monde entier a vécu ce théâtre des apprentis sorciers qui trahissent que seuls leurs intérêts comptent avant tout et pour tout, et non celui du souverain primaire ?
Serait-ce un débauchage savamment tramé ou d’une décision politiquement responsable d’un politicien qui se reconverti pour la véritable cause de la population, tout en fuyant « la haine et la mauvaise foi » de ses partenaires politiques ? Est-il étonnant que Modeste Bahati, tout en clamant l’autonomie de son regroupement politique lance aussi un S.O.S auprès des institutions du pays pour qu’elles viennent à sa rescousse et que, d’autre part, la population protège se regroupement politique auquel il confère le statut d’un patrimoine national ? Surprenant ? Pas du tout car se servir de la population comme un bouclier humain ou comme un paillasson est de mode chez nos politiciens !
Vraiment, face à ce genre d’inquiétudes, seuls les acteurs de ce type théâtre en connaissent le mystère.
Mais il faut craindre que le compteur soit remis à zéro dans cette tempête qui frappe le FCC d’ autant plus que au vu et au su de tous, ces politiciens, ces » esclaves des autorités morales », ne travaillent que leurs ventres et non pour quelques chosed’autre. Ce que nous soutenons, c’est la vision du Président de la République, Chef de l’Etat et garant du bon fonctionnement des institutions, qui veut une classe politique constituée de nouveaux visages pouvant apporter un nouveau punch et du neuf pour permettre au pays de racheter les années perdus pendant lesquels ces apprentis sorciers ont pris ce pays en otage juste pour leur enrichissement laissant la population dans la merde.