Lubumbashi: hausse du prix de la farine de maïs, Eduard Sumaili appelle les autorités à octroyer des exonérations aux importateurs
C’est une hausse vertigineuse, le sac de farine de maïs est passé, en une semaine, de 22.000 francs congolais (FC).à 45.000FC. Cette hausse ne concerne pas seulement la ville de Lubumbashi, mais aussi d’autres villes comme Kasumbalesa à la frontière entre la Zambie et RDC. Certains commerçants Lushois parlent de la Zambie qui ne livrerait plus de maïs à la RDC faute de réserves qui sont insuffisantes.
Eduard Sumaili président de l’association des commerçants congolais opérant à l’étranger appelle les autorités à octroyer des exonérations aux importateurs pour décanter la situation. « On a constaté qu’il y a, d’un coup, une flambée des prix … La population katangaise n’a pas l’habitude de consommer la farine de maïs produit localement. Et il n’y en a pas», a expliqué Edouard Sumaili. Parmi les solutions envisageables urgemment, il faut que les autorités à octroyent des exonérations aux importateurs pour décanter cette situation ».
La société civile du Haut-Katanga de son cote appelle à l’implication des autorités politiques pour résoudre la crise autour de la fourniture des farines de maïs. Elle s’insurge notamment de la mauvaise politique en matière agricole. « C’est la mauvaise politique de notre pays, nous avons des terres arables et notre gouvernement devrait allouer suffisamment des moyens pour l’agriculture. Le gouvernement doit susciter à la population l’envie de s’adonner à l’agriculture pour qu’ensemble, nous puissions combattre la dépendance face à la Zambie. Et d’ailleurs, dans l’élaboration de notre budget, l’Etat ne met pas d’accent sérieux au secteur agricole » a déploré Florent Musha Team leader de la thématique économie au cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga
En février 2017, plusieurs villes du Haut-Katanga ont fait face à une pénurie de maïs: le sac de 25 kg était passé de 15 à 32 dollars américains. En mai, ce prix était retombé à 12 dollars. Le gouvernement central avait à l’époque décidé de supprimer les taxes douanières ainsi que d’autres frais douaniers liés à l’importation et la vente du maïs dans le Haut-Katanga.
Cette mesure avait permis aux opérateurs économiques de la province d’importer avec facilité le maïs et d’inonder le marché de Lubumbashi avec ce produit, qui constitue l’aliment de base de la population locale.