RDC-Programme 100 jours : le taux d’exécution est de 8 ,7% sur un montant évalué à 2 ,481 milliards
C’est qui ressort du rapport publié par l’Observatoire de la Dépense Publique, OdepRDC en sigle une plateforme des organisations de la société civile de la RDC, œuvrant dans le secteur des finances publiques sur l’exécution du budget de l’État entre janvier à décembre 2019.
L’odep note qu’il y a des faiblesses de transparence et de la Redevabilité, l’irrégularité des procédures, l’indiscipline budgétaire dominent. Par exemple, sur une prévision de 304 millions USD pour le programme de 100 jours, le budget a été réévalué à plus de 2,481 milliards. Pire encore, le taux d’exécution est de seulement 8,7 %.
« Contrairement au volume des projets lancés depuis le début de l’année de 2481 milliards USD, il s’observe un taux d’exécution de 8,7 % soit 116 millions dépensés. Alors que de projets de l’ordre de 2, 265 milliards n’ont toujours pas connu un début d’exécution « indique l’Odep dans son rapport. Par exemple, sur une prévision de 3 385,5 km de route retenus pour être réhabilités, cette plateforme a identifié 374.42 km, qui sont en cours de réhabilitation.
Il faut noter qu’en plus de taux d’exécution, l’Odep note également un dédoublement dans le financement des projets c’est notamment le cas de l’avenue de l’Université à Kinshasa alors que le même route le trésor public avait déjà décaissé 9 millions entre 2017 et 2018. Ou encore l’avenue Assosa réhabilité par AORON SEFU et tant d’autres exemples.
ODEP indique également la surfacturation des écoles construites, c’est le cas de le dire avec la construction du complexe scolaire Mokengeli dans la commune de Lemba et l’école primaire et maternelle dans le camp colonel Tshatshi. Selon le rapport ils ont couté à la République respectivement 1 880 000USD et 3,299 million USD. Alors qu’en 2015 l’État congolais renseignant qu’une école de 6 classes coute plus au moins 150 milles dollars Américains.
Le rapport parle également des violations du circuit de la dépense publique et du manuel de procédure, la concentration des ressources au sein des institutions, le défaut de suivi et contrôle des projets ainsi que la prépondérance de la passation des marchés de gré à gré.
Ainsi cette plateforme de la Société Civile recommande au Chef de l’État de réhabiliter la fonction de contrôle et de prendre des mesures visant le respect du circuit de la dépense publique et le plan d’engagement budgétaire par son cabinet.