RDC :FCC-Cash, Un complot inédit ?
» La coalition FCC-Cach est un accident de l’histoire » a affirmé récemment le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi lors de son interview à la Radio Vatican. Cette phrase prononcée quelques jours avant celle par laquelle Félix-Tshisekedi a menacé le parlement Congolais d’une éventuelle dissolution, ont motivée les différentes couches de la population pour qui le mariage politique, de fait entre le Front Commun pour le Congo(FCC) et le Cap pour le Changement(Cach) est un véritable leurre, un complot inédit.
En effet, la réalité prouve que d’une part, il permet au régime décadent d’hier de se cramponner au pouvoir, et d’autre part, ’il permet » aux combattants » de 37 ans de lutte politique de se retrouver dans le partage du pouvoir, du gâteau pour emprunter ce jargon politicien Congolais. Dans cette logique, l’intérêt du souverain primaire est relégué au dernier plan.
Mais pour les » artisans » de cette alliance de fait, le certificat de divorce de leur « monstre politique » est loin d’être signé. Malgré que les soubresauts, pour ne pas dire des coups bas dans la politique de stratégies et contre stratégies caractérisent les deux rivaux qui s’observent en véritables chiens de faïence.
» La voix du peuple » est loin d’être celle de Dieu dans ce cas précis. Par patriotisme ou à la faveur d’une ruse politique bien réfléchie pour conserver le pouvoir, seuls Dieu et Satan le savent. Mais étant Lumière et ténèbres par essence, nous nous interrogeons si c’est la sagesse de l’un ou la ruse de l’autre qui triomphera.
Comment comprendre qu’un programme de développement planifié autour d’une même table soit butée aux difficultés endogènes au sein de la même coalition ? Manque d’intelligence ou de sincérité ? Alors à quoi bon de prétendre être ensemble alors que les conditions de l’éclatement semblent réunies ? Un colosse au pied d’argile ?
Certes, dans l’histoire politique Congolaise, après l’application de la formule anticonstitutionnelle de direction du pays par un président secondé de quatre vice-présidents, le pays est en cours d’une heureuse expérience découlant de la première expérience politique, démocratique et civilisée, la première depuis six décennies. Cette heureuse expérience a occasionné, et c’est accidentellement, la coalition (en réalité la cohabitation forcée) du regroupement qui a brigué la présidence de la République et de celui qui a « quasi confisqué », bien sûr par voie électorale, la majorité au parlement.
Par patriotisme, les deux camps jadis farouchement opposés, font corps pour poursuivre ensemble la reconstruction du pays. Une bonne chose à encourager, mais dès que ces regroupements sont constitués des politiciens ou des opérateurs économiques qui ne sont pas des hommes d’État dont le pays a besoin, y – a-t-il vraiment et objectivement des raisons d’espérer ? Oui parce qu’ils nous demandent d’espérer. Malheureusement, leurs discours ne sont pas à ce jour suivi d’actes concrets.
Dès qu’un camp prouve que l’autre camp poursuit sa politique de gouvernance par la démagogie, et la corruption, et que cette accusation trouve des évidences sur terrain par des faits tangibles, il ressort clairement que cette coalition est de forme tel dans un mariage au départ non enregistré à l’état civil et dans lequel le couple vit en séparation de corps. Par moment, on dirait une voiture dont le moteur est prêt à gripper à tout moment. Que conclure ?