La femme : une servante ou une conquérante ?
Dans cette génération de l’égalité entre l’homme et la femme, tous les ingrédients socio politico-juridico religieuse voire culturels sont à mettre au menu pour que les résultats soient profitables à toute la société et participent à la construction d’une société multi générationnelle digne tout en l’évitant de plonger dans la corruption la plus pire au cas où l’ordre divin ne serait pas pris en compte.
Au début de ce que nous appelons à tord ou à raison » mouvement féministe », hormis les pays où la démocratie était déjà effectivement implantée et en marche, cas de l’Europe et de l’Amérique notamment, particulièrement dans les pays africains, la notion des droits de la femme était une pilule amer d’ autant plus que presque partout en Afrique, la femme est certes, une aide de l’homme, mais aussi et surtout son second, malheureusement son éternel sous-fifre.
En RDC, pour l’année 2020, le thème de cette année invite les femmes à l’action ; certainement à la suite de la pensée du Président de la République qui l’a baptisée une année de l’action. Une invitation à se lever pour promouvoir les droits des femmes et faire avancer la lutte au sein de la société pour la défense des droits des femmes qui sont au départ un tout à part entière dans l’ensemble des droits humains. Notre loi fondamentale, la Constitution le leur reconnaît.
Par rapport à l’évolution du temps, les Nations en retard par rapport à la reconnaissance des droits de la femme, le 08 Mars, doit être mis à profit par celle-ci pour renfoncer la sensibilisation par rapport aux avancées enregistrées dans la lutte pour lesdits droits, mais aussi un temps de profonde réflexion sur les différentes activités qui seront organisées dans le cadre de la promotion de ces droits particulièrement au regard du thème retenu au niveau international à savoir : « Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes ». Une coïncidence avec la nouvelle campagne pluri générationnelle d’ONU Femmes( qui célèbre son 10 ième anniversaire), Génération Égalité, qui marque le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, en Chine où il a été adopté depuis 1995 lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Il s’agit d’ un Programme basé sur l’action qui est en plus considéré comme la feuille de route la plus progressiste en matière d’autonomisation des femmes et des filles partout dans le monde.
A ce jour d’anniversaire, ce 08 mars 2020, pouvons-nous affirmer sans complaisance que la promotion de l’égalité des sexes dans le monde est garantie ? Les progrès réalisés en faveur des droits des femmes depuis l’adoption du Programme d’action de Beijing sont-ils évidents ou chimériques c’est-à-dire limités dans les discours politiques à titre de fonds de commerce ou de marketing politique ?
En dépit de certains progrès, la communauté internationale s’accorde à reconnaître que la situation de la plupart des femmes et des filles dans le monde évolue extrêmement lentement. Aucun pays n’est en mesure, à ce jour, d’affirmer avoir atteint l’égalité des sexes. Les nombreux obstacles rencontrés tant sur le plan juridique que sur le plan culturel semblent immuables. Les femmes et les filles restent sous-évaluées, elles travaillent plus et gagnent moins, avec des perspectives plus limitées.
Dans bon nombre des pays à travers le monde, les femmes subissent des formes diverses de violences soit-il chez elles et dans les lieux publics. Aux yeux de plusieurs, ce constat traduit en vérité un recul des avancées féministes durement acquises est par ailleurs à craindre.
Voilà pour quoi l’année 2020 constitue une précieuse occasion pour susciter une action d’envergure mondiale pour conserver l’ élan, la conserver et parvenir à une véritable égalité des sexes et au respect des droits fondamentaux pour toutes les femmes et les filles car si d’ une part, la participation des femmes s’ inscrit au compte des objectifs de développement durable, leur priver de ces droits favorisera à coup sûr un recul voire un frein au déveleppement.
Des avancées certes sont palpables, mais des reculs et des obstacles sont également perceptibles. Mais il revient premièrement à la femme de maintenir le cap de la bataille en formalisant les résultats de celle-ci c‘ est-à dire les couler en forme des lois et transmettre ces résultats à toutes les femmes pour éviter le retour de la manivelle étant donné que le combat ne peut être considéré comme fini car dans ce monde dynamique, la donne pourrait éventuellement subir des reculs puisque tous les hommes n’ acceptent ni ne conçoivent à la même mesure cette « égalité » tant recherchée et conquise du moins en partie par la femme.
Le grand défi est de prendre place dans les organes décisionnels par sa compétence qui est de façon globale à promouvoir au lieu des grâces dont elle est l’objet depuis des générations. Mais dans tout son combat, la femme doit conserver sa valeur intrinsèque de bonne servante et non d’une conquérante. Dans ce dernier aspect, ses ambitions peuvent la dénaturer et par voie de conséquence, empoisonner toute la société en vertu du vieil adage qui nous enseigne que « éduquer une femme c’est éduquer une nation ». Y a-t-il le contraire à dire ? Quant à nous, nous ne partageons pas cet avis.