RDC : le coronavirus impacte négativement sur le secteur minier
Le secteur minier en RDC, premier pourvoyeur de l’économie nationale, connait un ralentissement de ses activités depuis l’avènement de la pandémie de Covid-19. Certaines entreprises ont vu leur production réduite, d’autres ont carrément suspendu les activités et mis en congé technique des centaines des travailleurs. Le ministère des mines craint une baisse de la production au courant de cette année 2020 avec un impact négatif sur les recettes minières.
L’impact négatif du coronavirus se fait déjà sentir dans le secteur minier de la RDC, assure le vice-président de la chambre des mines dans l’ex-région du Katanga. C’est notamment la conséquence du ralentissement de l’économie chinoise, comme l’explique John Kanyoni, vice-président la chambre des mines à Lubumbashi. « Si je dois considérer l’ex-Katanga, les grands capitaux aujourd’hui sont essentiellement chinois. Et le ralentissement de l’économie en chine a eu un impact sur notre secteur. Et malheureusement, nous avons connu ces derniers mois un chute drastique des prix des matières premières, nous avons aussi connu un ralentissement en terme d’investissement potentiels. »
À ce jour, une entreprise comme Mutanda Mining, filiale de Glencore est à l’arrêt et connait un retard d’approvisionnement des matériels pour la construction de sa nouvelle usine d’acide De leur côté, SICOMINES et KAMOA COPPER et d’autres, ont mis leurs mines de cuivre e cobalt en quarantaine indique le rapport de NRG INSTITUTE du 30 avril dernier. D’autres conséquences d’ordre social sont enregistrées, note ainsi Freddy Kasongo de l’observatoire OARSE œuvrant dans le secteur minier : « Sur le terrain, il est constaté la réduction de la chaine de production des certaines entreprises avec des conséquences sociales notamment avec la réduction des emplois directs et indirects et le ralentissement des économies informelles qui se développent autour des mines. »
Pour l’heure les statistiques d’emplois supprimés ne sont pas disponibles. Mais pour éviter que le secteur minier ne sombre davantage, les exploitants miniers réclament du gouvernement Congolais des allégements fiscaux.
Avec Denise Maheho