RDC: pour l’Etat des droits, Félix Tshisekedi prêt à s’émanciper contre les calculs politiques
Le président Félix Tshisekedi Tshilombo s’est adressé à la Nation ce lundi 29 juin 2020 à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RDC. Dans son discours, le chef de l’Etat Congolais n’a pas hésité de répondre à ses partenaires du front commun pour le Congo (FCC) tout en manifestant sa détermination de faire son pays un véritable Etat des droits coûte que coûte.
Antoine Tshilombo garant de la nation, pendant son discours , conscient de la justice calamiteuse de la république démocratique du Congo, à préféré saisir le boeuf par les cornes pour doter son pays d’une justice indépendante contre toute réforme allant dans le sens de porter atteinte à cette dernière.
« Je n’accepterai sous aucun prétexte des réformes dans ce secteur qui, par leur nature et contenu, viendraient porter atteinte à des principes fondamentaux régissant la justice tels que prévus dans notre Constitution, notamment l’indépendance du pouvoir judiciaire, du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, le pouvoir régalien de nomination des magistrats, la gestion du pouvoir judiciaire confiée au Conseil supérieur de la Magistrature et bien d’autres », a déclaré Felix Tshisekedi.
A ceux qui se sentent dans l’insécurité judiciaire et à cet effet, contre l’avènement d’un État des droits, Félix Tshisekedi se dit prêt aux réformes qui profiteront à toute la république : « j’estime que les réformes dans ce secteur doivent être dictées, non pas par le souci d’assurer la protection d’une personne ou d’un groupe de personnes, mais plutôt par le souci d’apporter plus d’efficacité et d’efficience au fonctionnement de la justice ».
Au cas contraire, le président de la RDC les prévient de s’exposer à la rigueur de la lois de la république « A défaut, ils s’exposeront à la rigueur de la loi. Celle-ci étant faite pour révéler la faute, j’accorde à la restauration de l’Etat de droit la première des priorités dans mon combat pour l’édification d’un nouveau Congo », a martelé le chef de l’Etat.
Dans ledit discours, Félix Tshisekedi s’est adressé aussi à ses partenaires du FCC, plate forme politique de son successeur Joseph Kabila avec qui les relations sont devenues tendues par les tacles politiques des leurs acolytes « aucune réconciliation crédible ne peut être envisagée si nous continuons avec les pratiques anciennes de la corruption, de la ruse et du crime. L’engagement que j’ai pris devant vous, devant ma conscience et devant Dieu, c’est de donner la chance à tous les congolais, sans exclusive, d’envisager l’avenir en toute liberté et en toute quiétude, mais sur de nouvelles bases morales. En aucun cas cet engagement ne peut signifier la poursuite de l’impunité. M’inspirant des saintes écritures, mon objectif n’est pas de voir les méchants périr, mais plutôt qu’ils changent, qu’ils soient sauvés et que le pays tout entier s’en réjouisse », a-t-il dit.
Oui, le président Félix Tshisekedi a des bonnes intentions, mais en réalité les manoeuvres politiques ne sont pas faciles jusque là pour actionner ses ambitions face à ses partenaires du front commun pour le Congo, sereins et disciplinés aux décisions de leur famille politique et qui n’ont pas encore dit leur dernier mot.