RDC: Ronsard Malonda, un passage en force à la tête de la CENI
L’assemblée nationale a décidé de confirmer la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la CENI, malgré les multiples controverses, mise en garde du Cardinal Fridolin Ambongo et les appels à la mobilisation des mouvements citoyens. Lors d’une réunion tenue les 8 et 9 juin dernier par le cardinal Fridolin Ambongo, les huit représentants des confessions religieuses n’étaient pas parvenus à un consensus.
Ronsard Malonda a été confirmé au cours d’une plénière tendue à l’assemblée nationale. Il est le choix de six confessions religieuses contre les deux principales qui sont le Catholique et l’ECC. Ronsard Malonda est accusé par la société civile et l’opposition d’avoir joué un rôle lors du scrutin controversé de décembre 2018. Sa nomination devra être entérinée par le président de la République.
Des multiples réactions
Apres cette désignation les réactions ne cessent de tomber sur Twitter. Le député Juvénal Munubo s’interroge sur pourquoi de mettre la charrue avant les bœufs en désignant un président de la CENI avant l’évaluation du processus électoral passé de 2018 et avant la réforme de cette institution. Que cache une telle précipitation? Interroge-t-il sur son compte Twitter.
Noel Tshiani Muadiamvita candidat à la présidence de la république aux élections de 2018 parle lui d’une imposition du FCC et de l’assemblée nationale en ce qui concerne la désignation de Ronsard MALONDA comme Président de la CENI. « Nous n’irons plus dans la fraude planifiée et organisée ». Ecrit-il dans un Tweet.
Eve Bazaiba député du MLC quant à elle, évoque une vidéo qui montre la plupart des députés disant non au vote tout en exigeant d’abord l’audit de la CENI.
Un passage coute que coute
Ronsard Malonda était secrétaire exécutif national Depuis 2015, auprès de de Corneille Nanga, une fonction qui consiste, selon la loi organique, à appliquer les décisions de la Commission.
Issue de la confession Kimbanguiste, Ronsard Malonda a été soutenus par cinq autres confessions. Il s’agit de la Communauté islamique, l’Union des Églises indépendantes du Congo, l’Église du réveil du Congo, l’Église orthodoxe et l’Armée du salut. L’Eglise catholique à travers la Cenco et les protestants de l’Église du Christ au Congo (ECC) s’étaient opposés à sa nomination, au motif qu’il avait participé au précédent scrutin.
Le PV portant nomination de Malonda, signé à l’issue d’un vote controversee , était malgre tout parvenu à l’Assemblée nationale ou sa designation a été confirmee.