Lubumbashi : mort de 7 personnes et disparition de 30 autres lors de la marche du 9 juillet, 6 ONG appellent à la destitution du Gouverneur
Dans un communiqué daté du 14 juillet dernier, 6 organisations non gouvernementales à savoir Centre International pour la Promotion de Développement des Droits de l’Homme, Groupe d’Actions Non-Violentes et Évangélique, Humanisme et Droits Humains, Justicia ASBL, Mouvement pour les Droits de l’homme et la Réconciliation et Nouvelle Dynamique respectivement en sigle, CEIPDHO, GANVE, HDH, JUSTICIA, MDR et NDSCI, ont appelé l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga à interpeller le Gouverneur et son Ministre de l’Intérieur en vue de leur destitution.
Pour ces ONG, le gouvernement provincial a une grande part de responsabilité dans ce qui s’est passé ce jour-là notamment dans la mort de 7 personnes, la disparition de 30 personnes et les blessures par balles et machettes d’environ 23 personnes. Ils fustigent les deux poids deux mesures dans la gestion des manifestations publiques par le gouvernement provincial du Haut – Katanga. Encourageant d’autres manifestations et réprimant démesurément d’autres. Ces ONG pensent également que le gouvernement prend à la légère les tensions sur des bases purement ethniques qui ont ressurgi et s’exacerbent depuis un certain temps à Lubumbashi.
Contacté Maitre Timothée Mbuya de l’ONG Justicia ASBL pensent dans le mesure où c’est l’armée qui a été responsable de ces bavures, l’important est de savoir qui a réquisitionnée l’armée ce jour-là. Car pour elle, l’armée n’est peut-être réquisitionnée que si la police est débordée dans sa gestion des manifestations. S’il s’avère que le Gouverneur et le Ministre provincial de l’Intérieur ont fait cette réquisition, ils sont également responsables de ce qui s’est passé et doivent assumer leur responsabilité et l’Assemblée provincial doit se départir des intérêts égoïstes politiciens en interpellant les deux personnalités estime les ONG.
Pour rappel, le 8 juillet dernier à la suite de la manifestation organisée spontanément par les membres de l’UDPS, des affrontements sont survenus aux alentours du siège provincial du PPRD sur l’avenue du 30 juin, avec les membres du PPRD. Ces échauffourées ont occasionné des blessures graves dans les deux camps, et même des blessures par machettes d’au moins 5 personnes. Selon la même source, certains militants de l’UDPS auraient ainsi été séquestrés au siège provincial du PPRD et sont portés disparus.
Lors des manifestations du 09 juillet 2020, les militants de l’UDPS, UNAFEC et SCODE avaient marché et c’est malgré l’interdiction des marches par la Mairie de la Ville et surtout le confinement décrété pendant 3 jours. À l’occasion de ces manifestations, 7 personnes ont été tuées dont 3 corps sans vie avec stigmates des tortures physiques qui ont été repêchés de la rivière Lubumbashi le 12 et le 13 juillet 2020 ; et 4 personnes tombées par balles dans le périmètre du camp Major Vangu. Pour ces ONG le Colonel des FARDC MUTETEKE MUTUNDA Jim est le principal responsable car selon toujours la même source il aurait donné l’ordre de tirer à bout portant sur les manifestants pacifiques scandant des chansons populaires.
Tout en fustigeant fustiger les actes de violence inacceptables, commis par les militants de l’UDPS et du PPRD, et surtout la séquestration des personnes au siège du PPRD parmi lesquels se trouveraient ceux portés disparus ou repêchés quelque temps après dans la rivière Lubumbashi. Ces ONG recommandent des enquêtes indépendantes pour t que des responsables de ces tueries comme celles du 21 février 2020, des atteintes graves à l’intégrité physique, séquestrations et disparitions répondent de leurs actes devant la justice . D’initier et prendre toutes dispositions conservatoires afin d’éviter que les autorités provinciales civiles et militaires du Haut-Katanga n’interfèrent dans les enquêtes ou n’intimident les victimes et témoins éventuels.