FCC-CACH: le contreseing et la coalition de la crise au sommet de l’Etat
Le premier ministre Sylvestre Ilunga n’a pas digéré le contreseing des ordonnances portant nominations au sein de l’armée et de l’appareil judiciaire du président de la République par le ministre de l’intérieur sans qu’il en soit informé préalablement. Sa famille politique le front commun pour le Congo FCC s’invite dans la crise pour le soutenir en évoquant l’inconstitutionnalité desdites ordonnances.
« Sur instruction du président de la république le premier ministre a effectué une mission à Lubumbashi du 16 au 19 juillet 2020 » Sylvestre Ilunga Ilukamba se sentis piégé par Félix Tshisekedi et se dit « surpris » à la télé lors de publication des ordonnances. Il fustigé donc le contreseing de ces dernières par le ministre de l’intérieur Gilbert Kankonde membre de la famille politique (Cap pour le Changement) CACH du chef de l’Etat et a exigé à cet effet de rencontrer le président Félix pour « tirer au clair cette situation préoccupante ».
En tout cas pour le premier ministre, son droit a été bafoué « Le contreseing est un acte de très haute portée politique et juridique qui relève de la compétence exclusive attachée à la qualité de Premier ministre et qui ne peut se concevoir dans le cadre de l’intérim tel que circonscrit dans la lettre qui l’a conféré au vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières », a dit le premier ministre dans un communiqué signé par son porte-parole Albert Lieke.
La prise de position du chef du gouvernement Ilunga Ilukamba a été fortement soutenue par le FCC sa coalition dans une réunion des présidents tenue à Kinshasa le même mardi et relève l’inconstitutionnalité des ordonnances sur la nouvelle mise en place au sein de la magistrature et de l’armée. « le non-respect des procédures et la violation de l’équilibre des pouvoirs constitutionnels au sein de l’Exécutif qui est bicéphale. Cet équilibre est renforcé par l’esprit et la lettre de l’Accord qui régit la coalition au pouvoir. Ces violations sont intentionnelles et récurrentes de la constitution et des lois de la République. » a martelé le communiqué de lieutenants de Joseph Kabila.
Les membres du FCC notent aussi que ces ordonnances tendent vers une « dérive dictatoriale passible des peines graves. » en annonçant une marche populaire au soutient des institutions du pays pour ce jeudi 23 juillet dans la ville de Kinshasa.
Sur les réseaux sociaux où les publications des uns et des autres circulent, plusieurs fustigent les querelles et tend d’autres duels entre les membres de la coalition FCC-CACH au pouvoir tandis que la situation sociales se détériore et c’est chaque jour « La querelle autour des ordonnances montre que la coalition ne fonctionne pas. Les alliés sont des hypocrites, on est fatigué, on veut que le pays avance. » a déploré maître Jean Claude Katende président national de l’ASADHO.
Pour rappel, les ordonnances présidentielles portant nominations au sein des FARDC et de l’appareil judiciaire ont été contresignées par le ministre de l’intérieur, qui assumait le rôle de premier ministre en l’absence de Sylvestre Ilunga. Ces ordonnances ont été rendues publiques le vendredi dernier sur la RTNC par Tina Salama, porte-parole adjointe du chef de l’État.