RDC: Leila Zerrougui dénonce l’impunité et l’absence de l’Etat à Minembwe
Leila Zérrougui, la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, dénonce notamment l’absence de l’Etat et la persistance de l’impunité dans les hauts plateaux de Minembwe dans la province du sud kivu. Dans une interview accordées à sa radio, la patronne de la MONUSCO appelle les autorité congolaises à prendre leur responsabilité.
Pour Leila Zerrougui c’est depuis les décennies que les recours à la force ont toujours était un moyen de régler les problèmes entre les communautés vivant dans les hauts plateaux de Minembwe. Chaque communauté aurait une milice pour régler ses comptes ou pour chasser l’autre dans son entourage.
« Les communautés vivent dans l’angoisse et la peur, les unes des autres, à cause, notamment de la faiblesse ou de l’absence de l’Etat, du manque des lois qui règlementent l’accès à la terre pour l’agriculture et pour le pâturage ainsi que de la manipulation de l’attribut de l’identité congolaise par les prédateurs qui tirent profit de l’économie de la guerre», a-t-elle déclaré sur radio okapi ce lundi 17 août.
Par ailleurs, la cheffe de la MONUSCO encourage le dialogue entre les communautés vivant dans les hauts plateaux de Minembwe pour mettre fin à la recrudescence de la violence entre les différentes communautés de la région.
A cet effet, Leila Zérrougui invite les autorités congolaises à renforcer les mécanismes qui permettent d’empêcher le mal de se répandre et de s’accélérer dans l’édification de la justice pour mettre fin à l’impunité un autre mot qui gangrène le pouvoir de Félix Tshisekedi.
« L’impunité, c’est vraiment le foyer, le marécage où toutes les forces négatives se renforcent et tuent l’Etat. Ce n’est pas que les Congolais sont corrompus plus que les autres peuples. Absolument pas. Mais, si l’impunité est généralisée[…] l’exemplarité de la peine est importante. Arrêter des gens qui ont commis des crimes graves contre l’économie de l’Etat, contre les institutions, contre la stabilité, c’est une excellente chose. Mais, ce n’est pas suffisant. Il faut aussi travailler sur le comment renforcer les mécanismes qui vous permettent d’empêcher le mal de se répandre », a-t-Elle poursuit.
À Minembwe comme dans certains territoires du nord et sud Kivu, les communautés sont accusés de se faire la guerre et souvent pour des divergences terriennes et d’entretenir les milices pour leurs finalités. Les maï-maï et d’autres groupes armés font la loi dans certaines parties. Ces ors la loi violent, vols et tuent les populations sans défense suite à l’absence de l’Etat.