Lualaba : Justicia ASBL dénonce le déversement des serpents venimeux sur le site artisanal de SHABARA
Le mardi 13 juillet 2021 des serpents venimeux ont été déversés sur le site minier de SHABARA. Les creuseurs artisanaux accusent les agents de la société minière Mutanda Mining, MUMI Sarl en sigle, une filiale du groupe Glencore comme des auteurs présumés de cet acte. JUSTICIA Asbl, une organisation de promotion et de protection des droits humains, droit humanitaire et de développement est très préoccupée par cette action qui constitue une atteinte aux droits humains.
Selon l’ONG , les serpents venimeux ont été déversés par des individus à bord d’une jeep land cruiser fourgonnette de couleur rouge portant le numéro 810 et immatriculée CGO 5340 AH05. Justicia ASBL dans un communiqué de presse daté du 15 juillet dernier, revient sur des faits qui pourront être les motifs de cet acte.
Depuis 2015, la Coopérative Minière du Katanga, COMAKAT en sigle, est en conflit avec MUMI Sarl et aucune solution n’a été trouvée pour départager les deux parties. Pour la petite histoire, en 2009, les autorités avaient organisé le déplacement des creuseurs vers le site minier SHABARA situé au village Kawama dans la province du Lualaba, ceci dans le but de permettre à l’entreprise minière Anvil Mining de mener correctement ses activités. En 2010 le gouvernement avait annoncé la suppression de cette zone d’exploitation artisanale. Une entreprise qui avait repris les activités à la place de SHABARA Sprl à savoir Dino Steel a souhaité travailler avec les creuseurs artisanaux en signant un protocole d’accord avec eux. A la vente de Shabara SPRL à Mumi SPRL en 2015, le conflit entre cette entreprise et les creuseurs artisanaux.
« Alors qu’il n’y a toujours pas des voies de sortie au conflit entre toutes les parties, JUSTICIA Asbl s’étonne que MUMI Sarl se soit servie des méthodes non loyales en déversant les serpents venimeux le mardi 13 juillet 2021 aux alentours de 09 h 00 au niveau de la deuxième colline de SHABARA non loin des champs et des maisons des habitants du village Mutala dans l’objectif, d’après les témoignages recueillis sur place, de contraindre les creuseurs à abandonner le site minier tant convoité tout en oubliant qu’il n’y a pas que les creuseurs mais aussi les populations autochtones qui y résident. » écrit Justicia dans son communiqué.
Voilà pourquoi cette ONG recommande au gouvernement de poursuivre la médiation être ces deux parties et de trouver des solutions définitives. Et en même temps elle recommande aux instances judiciaires de diligenter une enquête pour des faits qui pourraient déboucher sur des graves abus des droits humains et des faits infractionnels imputables à leurs auteurs