Lubumbashi : la Thématique Sécurité de la Société Civile tire la sonnette d’alarme sur les expropriations des terres arables

Lubumbashi : la Thématique Sécurité de la Société Civile tire la sonnette d’alarme sur les expropriations des terres arables

Depuis quelques mois des cas d’expropriations des terres arables sont signalées à travers la ceinture verte de la ville de Lubumbashi dans la  Province du haut Katanga. Ces terres acquises pour certains depuis des nombreuses se voient d’un jour à l’autre exproprié dans la plupart des cas sans indemnisation. Des personnes perdent et leur logement, mais surtout leur source de revenus . La Thématique  Sécurité  du cadre de concertation de la Société Civile alerte sur cette situation qui risque de créer une insécurité dans l’avenir. 

Marie* (le nom a été changé, car elle vit en clandestinité )  est l’une de victime de cette situation . Elle et ses 40 voisins qui détenaient des terres depuis 2014 au village  Kimono à près de 40 kilomètres de Lubumbashi. Depuis le début de l’année 2020 elle et ses voisins sont victimes d’une expropriation. Les Chefs de terre ont vendu le terrain sur lequel ils cultivaient et vivaient depuis plus de 6 ans. Arrêté  à plusieurs reprises pour ce dossier aujourd’hui son mari est détenu au cachot de Kipushi  et elle vit en clandestinité.  Selon  Berthin Tshoz   Team leader de la thématique sécurité  , ce cas n’est pas isolé. Depuis le début de cette année au moins 4 cas enregistrés par cette thématique , notamment dans le groupement Shamba , sur la route Likasi ou encore à Kimono.

« Nous trouvons que cette pratique est injuste « ., fustige Bertihn Tshoz. « les grands exploitants agricoles arrivent dans un coin ils collaborent avec les chefs des groupements, ils achètent les terres sans en informer les premiers occupants, et ensuite ils veulent les indemniser avec 100 ou 200 dollars américains et  quand ils refusent , ils font appel à des militaires , ils sont arrêtés et mis a au cachot pour des motifs autres que ceux pour lesquels ils sont arrêtés ». Explique encore le team leader de la Thématique Sécurité. Il faut dire qu’une fois arrêté , ces citoyens sont obligés de payer soit 200 ou 300 dollars sinon , ils sont acheminés à la prison au motif qu’ils sont de sécessionniste.

Marie* en a fait le frais la dernière fois qu’elle a été arrêtée , elle a été acheminée nue depuis chez elle à Kimono et c’est jusqu’a Kipushi ou elle avait été détenue avant de s’évader. À ce jour , elle vit en clandestinité.  De plus , elle a tout perdu.  » avant que je ne sois arrêté les policiers sont venus , ils ont  saccagé tous mes biens de la maison, mes marchandises dans le kiosque et comme c’était pendant la période de la récolte, toute ma récolte est abandonnée jusqu’a ce jour  . » il faut dire que dans tout ça , le nouveau propriétaire refuse que Marie récupère ses  récoltes.

Des frustrations qui risque d’engendrer l’insécurité 

des nombreuses personnes se sont retrouvées dans cette situation et à ce jour , ils se retrouvent sans moyens de subsistance. ‘ils détruisent les champs,  et cela frustrent les populations , car en plus s’ils essaient de résister , ils disent que c’est sont des sécessionnistes ( Bakatakatanga) et ils sont arrêtés.. Explique encore Bertin Tshoz et d’ajouter :  » ces gens-là sont démunis et frustrer. Ils n’ont plus d’habitations ni champs , ils risquent d’aller en brousse et s’il y a des gens qui recrutent ils se laisseront faire « , ajoute-t-il dit et de conclure  » cela pourra créer de l’insécurité ».