Lubumbashi : l’ONG GANVE dénonce l’exposition des écoliers aux gaz toxiques au quartier SOMIKA
L’ONG Groupe d’actions non violentes évangélique(GANVE), dénonce l’exposition aux gaz toxiques de plus de 200 écoliers du complexe scolaire Saint Fortunat, située dans la commune annexe au quartier SOMIKA à Lubumbashi. Selon cette ONG des élèves du complexe scolaire Saint Fortunat inhalent les gaz toxiques et suffoquant, provenant des usines de l’entreprise minière SOMIKA.
Dans un communiqué de presse publié le 30 Juillet dernier, le Groupe d’Action Non-Violence Evangélique (GANVE) dénonce les conditions inhumaines dans lesquelles étudient ces élèves. Elle affirme que cette école qui en 2017 comptait plus ou moins 700 écoliers, est aujourd’hui victime d’une déperdition scolaire à cause de cette pollution.
« Beaucoup de parents ont carrément décidé de retirer leurs enfants de cette école pour les protéger contre les effets de la pollution, nous explique un parent d’élève. Lorsqu’on est dans la cour de l’école, il faut avoir les nerfs solides pour supporter l’ammoniaque qui flotte dans l’air. Elèves et enseignants suffoquent régulièrement. Des difficultés respiratoires, des troubles de vision sont devenus très fréquents chez nos élevés nous a confié un enseignant, », rapporte ce communiqué.
Le même communiqué souligne que cette situation a même des répercussions sur le plan environnemental. Selon le GANVE, depuis un certain temps, l’eau qui coule des puits de cette zone est blanchâtre et a perdu toutes ses propriétés.
L’ONG s’étonne pourtant de constater que malgré les protestations du comité des parents de cette école, des autorités scolaires et de la population environnante, SOMIKA poursuite paisiblement ses activités.
Elle rappelle l’article 42 de la Constitution du 18 février 2006 qui dispose que « les pouvoirs publics ont l’obligation de protéger la jeunesse contre l’atteinte à sa santé, à son éducation et à son développement intégral« .
Elle demande à la société minière du Katanga (SOMIKA) de respecter « scrupuleusement » la législation sanitaire et environnementale en vigueur en RDC et de ne pas user des pratiques qui mettent en danger les personnes qui vivent dans la zone proche de leur usine.
Par ailleurs, cette ONG recommande au gouvernement congolais de prendre des mesures urgentes et efficaces pour protéger les élèves de cette école contre ces gaz hautement nuisibles à la santé.