RDC : violations du droit à la Santé, le Ministre des Droits Humains interpellé
Datée du 06 aout, la lettre est adressée au Ministre des Droits Humains sur des nombreuses violations du droit à la santé à Kinshasa. L’auteur de cette lettre de 4 pages est Maurice Kasongo , infirmier et activiste des droits de l’Homme en général et des Droits Économiques Sociaux et Culturels (DESC) en particulier .
Dans sa la lettre, il évoque plusieurs violations des droits économiques sociaux et culturels, mais plus précisément le droit à la Santé. Un consacré par la constitution de la RDC à l’article 36, mais également dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme à son article 23 ainsi que dans le Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels (PIDESC) en ses articles 12.
Des multiples violations du droit à la santé
La première violation qu’il évoque est l’insuffisance des structures sanitaires et manques d’équipements :
L’insuffisance des structures sanitaires (un total de 250 Hôpitaux Généraux de Référence pour couvrir un territoire de 2 345 000 Km2 et répondre aux besoins d’une population de plus de 80 millions d’Habitants), la vétusté et le manque d’équipement dans les structures sanitaires existantes (dont la plupart date de l’époque coloniale) ».
Une autre violation, c’est les mauvaises conditions de travail des prestataires en santé :
Les mauvaises conditions de travail et le mauvais traitement que subit la majorité des professionnels de santé en général et les Infirmiers en particulier…Le comble est que la majorité d’entre eux est toujours sous le statut de N.U. ne bénéficiant ni du salaire ni de la prime de risque, ni du transport, ni de l’équipement de protection individuelle. Etant en service depuis plus de 5 ans, ces Infirmiers et autres professionnels de santé ne se contentent que de quelques miettes allant de 2000 FC (Deux milles francs congolais, équivalent à un dollar américain) à 10 000 FC (Dix mille francs congolais, équivalent à cinq dollars américains) le mois. » Écrit encore Maurice Kasongo.
Un autre fait à mettre sur le compte des violations est l’impact qu’a eu différente grève sur la population. Dans sa la lettre Maurice Kasongo évoque trois exemples des personnes qui ont soit perdu la vie soit incapable d’être prise en charge à temps.
Des mesures nécessaires pour l’application de ce droit
Au regard de l’article 12 alinéa 2 du PIDESC, ces s’érigent en violation, car cet instrument enjoint aux États membres de prendre des mesures nécessaires en vue d’assurer le plein exercice de ce droit.
Selon l’OMS , le « droit de jouir du meilleur état de santé possible » implique que soient réunis un ensemble de critères sociaux favorables à l’état de santé de tous, notamment la disponibilité de services de santé, des conditions de travail sans risque, des logements appropriés et des aliments nutritifs. La réalisation du droit à la santé est étroitement liée à la réalisation des autres droits de l’homme, notamment le droit à l’alimentation, au logement, au travail, à l’éducation, à la non-discrimination, à l’accès à l’information et à la participation. »
Pour terminer cet activiste des DESC espère que le Ministre prendra des mesures nécessaires pour que ce droit soit mis en application :
J’ai pris cette audacieuse initiative de Vous faire part de ces éléments et faits irréguliers dont je suis en même temps témoin et victime, comme un fort signal d’alarme pour que vous puissiez vous saisir de l’affaire, intervenir selon Vos qualités, attributions et compétences afin de stimuler les acteurs responsables aux différents niveaux du Gouvernement des WARRIORS et de l’Etat à prendre des dispositions utiles et salvatrices qui aideront à sauver et améliorer la problématique des Droits Humains en général et celle du Droit au Travail et à la Santé en particulier, de manière inclusive et durable dans notre très grand et beau pays. »