Exploitation de la mine Shinkolobwe : des risques sanitaires graves guettent la population
Le site minier de Shinkolobwe réputé riche en uranium fermé depuis plusieurs années a connues des intrusions des creuseurs artisanaux clandestins qui se sont adonnés à extraire des produits uranifères sans mesures de protection. Des experts en la matière expliquent que cette exploitation est un risque sanitaire non seulement pour ces creuseurs qui exploitent mais aussi pour toute la communauté. Consciente du danger que court ces creuseurs, la société civile de Likasi déplore aussi le manque de sensibilisation quant à l’exploitation illicite des produits uranifères.
Pour le professeur Arthur Kaniki Docteur en Sciences de l’ingénieur de l’Université de Liège et Professeur à la Faculté Polytechnique de l’Université de Lubumbashi ; les creuseurs qui exploitent sur le site de Nshikolombwe expose presque toute la communauté au danger. Il explique que le fait que les produits qui sont exploités sur la mine de Shinkolobwe sont transportés sur des motos et des camions à travers la cité sur les routes qu’empruntent tout le monde expose toute la population au danger. « Ces produits qui sortent de ce site sont réputés être radioactifs c.à.d. Qu’ils émettent un rayonnement ionisants dangereux pour la santé. Parce que la poussière qui se déposé le long des routes quand il y’a des vents il y’a ce qu’on appelle érosion éolienne les poussières sont transportés même sur des sites qui sont éloignés et comme ces poussières renfermes des éléments radioactifs ils présentent des risques sur les organes humains notamment la destruction des cellules, et la possibilité de faire des enfants malformés ».
Arthur Kaniki ajoute que même les militaires qui sont commis à la sécurité de ce site sont exposés au même titre que les creuseurs. Car la poussière qui provient de ces produits uranifères peut créer des lésions au niveau du poumon.
Ce que confirme le toxicologue Célestin Banza Lubaba de l’université de Lubumbashi. Pour lui, l’uranium est un produit très dangereux parce qu’il se transforme par provocation ou de manière spontanée. Dans le cas de l’exploitation de Nshikolombwe il s’agit d’une transformation naturelle c.à.d. que l’uranium subit une série de transformation en d’autres subsistances.
Célestin Lubaba précise que à chaque transformation de l’uranium, il y’a émission des rayons radioactifs tels qu’alpha, beta, et gama qui sont des rayons très nocif à la santé. « Les trois rayons sont pénétrant c.à.d. qu’ils ont la capacité de pénétrer dans un corps opaque sur le plan sanitaires, ces rayons attaquent l’ensemble du corps humain ce qui provoque des lésions au niveau de l’ADN pouvant entrainer des mutations génétiques, et des cancer ».
Quant au risque que courent les militaires qui sont commis à la sécurisation du site de Shinkolobwe, ainsi que la population environnant, le toxicologue estime que le risque est général pour toute personne qui se trouve dans un rayon de radiation. « Il y’a des particules radioactives qui sont émises lors du transport de ces minerais par moto ou par véhicule, même ce qui sont dans les maisons ou on entrepose ces minerais l’idéal serait de faire des études afin de savoir jusqu’où arrivent les rayons afin de placer la garde ».
Consciente du danger que court ces creuseurs, la société civile de Likasi déplore aussi le manque de sensibilisation quant à l’exploitation illicite des produits uranifères. « Nous pensons que ces jeunes gens ne sont pas vraiment informés par rapport au danger de l’uranium sur la santé humaine. Ils voient plus le gain que procure ce produit qu’ils tirent là-bas pour aller revendre alors que sur le plan sanitaire c’est vraiment destructif ils s’exposent à trop d’histoire tout en étant si jeunes mais ils ne voient plus que le gain et tout ça parce que ça fait plus des temps qu’il n’y a pas eu des sensibilisations quant à ce pour pouvoir informé la population d’une manière générale quant au danger de l’exposition à l’uranium ».
Shinkolobwe est une localité et une mine d’uranium, de cobalt et de cuivre située à 25 km à l’ouest de la ville de Likasi dans le territoire de Kambove dans la province du Haut-Katanga. En vite sur place, une délégation composée du ministre de la recherche scientifique et du vice-gouverneur de province en a décider de la construction d’un mur de clôture pour la sécurisation de ce site.
La mine Shinkolobwe avait fourni l’uranium de la bombe atomique larguée à Hiroshima en août 1945. Officiellement fermée depuis les années 1960 et gardée par l’armée congolaise jusqu’en 1997, la mine est gérée par la Gécamines1, puis par Areva à partir de 2009. Depuis 2006, des médias français et britanniques ont dénoncé des trafics internationaux d’uranium dont l’origine proviendrait de Shinkolobwe.