Haut Katanga: la gratuité n’est pas combattue par les enseignants mais par le gouvernement
La rentrée scolaire pour cette année a été boycottée par les enseignants qui continuent à revendiquer le respect des engagements du gouvernement . Depuis, un bras de fer s’est observé entre les deux protagonistes. L’un , à savoir le gouvernement veut que les enseignants reprennent le chemin de l’école sans rechigner , les autres , à savoir les enseignants tiennent mordicus à leur survie en exigeant un salaire décent. Mais voilà pour le gouvernement , les enseignants combattent la disposition constitutionnelle celle de la gratuité de l’enseignement.
« Notre mission est de consolider et pérenniser la gratuité de l’enseignement, une réforme combattue par ceux qui pensent qu’elle n’a pas été planifiée », disait Tony Mwaba le 06 octobre dernier lors la campagne « Pas une école sans bancs ». Exhibant ainsi cet argumentaire pour faire fléchir les syndicats des enseignants. Celui-ci selon les dire des syndicats ne cesse de menacer les enseignants pour que le boycott de la rentrée scolaire cesse.
De leur côté , les enseignants du Haut Katanga pensent que la faute incombe au gouvernement : »C’est le gouvernement qui n’a pas respecté ses engagements », explique Banza Ilunga porte-parole de l’intersyndicale des enseignants du Haut Katanga lors de l’assemblée générale tenue ce lundi 25 octobre 2021 . »c’est lui (le gouvernement ) qui est à la base du bon fonctionnement des écoles dans le pays quand le gouvernement a décrété cette gratuité tout le monde était d’accord, » explique Salumu Mashimango , président territorial du syndicat national du Congo , dans le territoire de Sakania. « Sauf que la contrepartie n’est pas arrivée, dire que nous combattons la gratuité de l’enseignement , je ne suis pas d’accord, avec la gratuité on a mis fin au Frais d’interventions ponctuelles En abrogeant le tout , on ne propose aucune alternative pour la vie de ces gens-là et ces enseignants souffre.
En effet , selon les accords de Bibwa de 2019 entre l’État congolais et les enseignants , un enseignant devait recevoir comme salaire au troisième pallier 800 000 francs. La première augmentation de salaire en 2019 avait permis une majoration de 100% , le salaire était passé de 170000 francs congolais à 360 000 francs. Et les enseignants ont espéré que cette année, ils allaient afin avoir une autre augmentation conséquente. « Mais malheureusement le gouvernement n’a pas respecté ses engagements , a notre grande surprise, il a ajouté juste 20 000 francs congolais soit 10 $ « . Déplore une fois de plus, Banza ilunga.
Des négociations se poursuivent ce jeudi 28 octobre des enseignants espèrent que des solutions pourront être trouvé pour que la gratuité de l’enseignement ne soit pas mis à mal.
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