Lubumbashi: début du procès sur le viol collectif de 56 femmes de la prison Kasapa
Plus d’une année après les faits, le Ministère Public et Parties civiles s’arrangent contre les prévenus de viol commis à la prison de la Kasapa pendant les tentatives d’évasion du 25 au 27 septembre 2020. Les audiences ont débuté ce jeudi 28 octobre 2021 à Lubumbashi dans la prison où les faits se sont déroulés, justicia Asbl exhorte également l’assistance du gouvernement provincial.
Actuellement certains prévenus identifiés sont à la barre alors que 16 femmes victimes de viol collectif se sont déjà constituées parties civiles. JUSTICIA Asbl qui a aussi milité pour que ce procès s’ouvre exprime sa satisfaction, même si le tribunal éprouvera certainement des difficultés suite à l’absence de plusieurs victimes de ces viols qui ont déjà recouvré leur liberté.
C’est dans ce contexte que cette organisation de promotion et de protection des droits humains, du droit humanitaire et de développement exhorte l’assistance du gouvernement provincial pour que les 10 autres bourreaux de ce viol collectif identifiés et qualifiés comme les éléments dangereux et initiateurs des émeutes et qui ont été transportés à la prison de Bulowo retournent à la prison centrale de la Kasapa pour répondre de leurs actes.
« Que le gouvernement provincial du haut Katanga dee poursuivre son intervention en faveur des autorités judiciaires pour que les audiences qui viennent de débuter en chambre foraine à la prison centrale de la Kasapa se déroulent normalement en permettant que les 10 prévenus incarcérés à la prison de Buluo comparaissent devant leur juge naturelne connaissent aucune faille sur le plan logistique ou financier » appelle justicia asbl dans son communiqué de presse.
On rappelle que Le 25 septembre 2020 des émeutes caractérisées par une tentative d’évasion avaient été observées à la prison centrale de la Kasapa où plus d’une dizaine des détenus avaient incendié plusieurs locaux, mettant par ce fait, les femmes pensionnaires à la merci des hommes qui n’avaient malheureusement pas hésité à violer certainement d’entre elles de manière collective.
Après ce passage sexuel forcé, des vies ont été négativement impactées. Le cas de Joséphine qui a été diagnostiquée porteuse au vih sida par l’ONG Médecins sans Frontières au début du mois de décembre 2020.