Lubumbashi :  à la découverte du laboratoire d’analyse environnemental

Lubumbashi :  à la découverte du laboratoire d’analyse environnemental

Crée en 2017 avec l’appui de la banque Africaine de développement(BAD). Le laboratoire d’analyse environnementale est installé à la faculté de polytechnique de l’université de Lubumbashi. Ses analyses portent sur trois axes, à savoir l’eau, le sol et l’air. Il fonctionnent avec des équipements de traitement, de conservation et d’analyse prélevé dans l’environnement naturel, domestique ou industriel. Nous l’avons visité le samedi dernier.

Dans l’enceinte du laboratoire environnemental de l’université de Lubumbashi on se croirait dans un ilot.  L’air qu’on respire est frais, presque pur.

La salle comporte trois rayons. Sur les différentes paillasses, on constate qu’il y a la mention, eau, air ou  sol, c’est pour différencier les  rayons. Nous nous intéressons au rayon qui concerne l’air.  Notre guide s’appelle Master Jean-Claude Kazembe. Il est chercheur en analyste dans ce laboratoire.

Il commence par nous expliquer le processus de prélèvement des échantillons d’eau. « Nous avons des pompes à vide avec vacuomètres.  elle  permet l’obtention d’un vice jusqu’à 625 mm Hg au pompage manuel ». Explique notre guide.

Elle a aussi un sac avec branchement pour tuyau collé pour le prélèvement par seringue en vue de mélanger ou conserver à court terme le gaz et est accompagnée des flacons de prélèvement en verre et en matériaux qui ne produit pas d’étincelles. Il peut être utilisé pour le prélèvement d’échantillon des boues, d’eau, ainsi que des produits à base d’huile minérale du groupe d’explosion A.

 

L’ingenieur Max Kazembe entrain de faire une demonstration au laboratoire.

Cette pompe a deux robinets à voie unique, un tuyau à vide en caoutchouc revêtu d’aluminium. D’après les explications de notre guide l’intérieur de cette pompe est revêtu d’un tissu pour le stockage des petites quantités de gaz à faible pression. « Si j’ai besoin d’échantillonner de l’air il suffit pour moi d’aller dans un endroit où il y’ a beaucoup de gaz parce que qui dit gaz dit air et avec cette pompe je vais exercer une pression impulsée pour récupérer le gaz dans mon petit récipient ».

Une fois le gaz récupérer on le conserve dans ce que notre guide ingénieur appelle Plast gaz. D’après ces explications les Plast gaz sont des petits masques en matière plastique dure, transparente et incassable employée soit comme verre de sécurité notamment dans l’industrie aéronautique et dans l’industrie automobile, soit dans la fabrication d’objets divers. « On conserve l’air ici parce que les analyses ne se font pas sur le terrain, mais ici au laboratoire ».

Pour analyser l’air, les prélèvements se font directement via un détecteur des particules ou à l’aide de pompes manuelles. Le laboratoire examine les particules de poussière contenues dans l’air à l’aide d’un microscope couplé à un ordinateur. « On va, avec des lames comme celle-ci, poser sur certains endroits stratégiques afin de recueillir l’échantillon de la poussière. Donc là je viens, je dépose la lame sur le microscope, je fais la capture avec le microscope pour analyser la concentration, la forme ou la taille des particules que les gens inhalent ».

En ce qui concerne l’analyse le laboratoire dispose des appareils qui procède par l’interaction et le rayonnement des matières, par la méthode électrochimique, ainsi que par la méthode thermique.

« Dans la gamme des appareils utilisés nous avons le système de Chromatographie en phase liquide à haute performance ou HPLC » précise l’ingénieur Jean-Claude

« Notre HPLC est piloté à l’aide du logiciel Clarity de chromatographie et il dispose des  caractéristiques suivantes : détecteur UV/vis et four pour colonne de type S4245, Colonne C18 de type Nucléole avec pré-colonne, pompe ».

L’analyse de l’air atmosphérique consiste à la détermination du taux de poussières ou des paramètres liés à la pollution. L’analyse de la fumée permet d’étudier la composition chimique.  Ainsi que les gaz produits par processus métaboliques et bactériens.

La mission du laboratoire environnemental est d’assister les entreprises minières dans les sites miniers, d’offrir l’expertise scientifique et développer le savoir afin de connaitre la qualité de l’environnement pour un développement.

Cette mission s’effectue a travers trois axes de recherche qui sont: le développement des techniques  de caractérisation des matières et des milieux, l’éco-conception qui est l’intégration des considérations  environnementales  dans le développement des procédés, ainsi que le développement des techniques environnementales de réhabilitation des milieux contaminés et le traitement des déchets.