Haut-Katanga : le COVID-19 impacte sur les droits de l’homme
Pendant la période de la pandémie à COVID-19, certaines mesures prisent par les autorités de la RDC ont occasionné des violations des droits de l’homme. C’est le cas du massacre des miliciens Bakata Katanga lors de leur incursion le 28 mars 2020, quatre jours après la déclaration de l’Etat d’urgence sanitaire.
Selon le rapport de l’ONG Centre de défense des droits de l’homme CDHD publié vendredi19 novembre a Lubumbashi, 30 miliciens étaient massacré par les militaires. Pour le CDHD, Ces exactions sont une conséquence de l’Etat d’urgence sanitaire décrété par le président de la République. Cette ONG condamne la manière démesurée d’agir des FARDC qui a conduit aux violations des droits de l’homme, par ce que, ces miliciens massacrés n’avaient pas d’armes à feu. Pour elle, si ce jour-là il y avait pas ces mesures, les militaires allaient accompagner ce mouvement à leur destination comme c’était le cas en mars 2013.
Autre cas de violation des droits de l’homme que relève CDHD c’est l’arrestation des plusieurs personnes dont une trentaine des femmes dans le territoire de pweto situé à 670 Km de Lubumbashi accusées de complicité avec les miliciens. Ces détenus ont passé plus d’une année en prison sans être jugés. Ils ont été libéré après le plaidoyer mené le CDHD.
D’autres cas des violations de droits de l’homme sont liés aux mesures barrières de la COVID, il s’agit du couvre-feu décrété de 19h à 05h. Durant cette période où seuls les militaires et les policiers sont en circulation. Il a été constaté une recrudescence des cas de cambriolage dans la ville du cuivre et ses environs. Les résultats des enquêtes mener par le CDHD à la période allant du 18 Décembre 2020 au 11 février 2021, soit 55 jours, indiquent que, 42 maisons ont été cambriolées. Parmi les auteurs de cette criminalité, on a noté la présence des éléments des forces de l’ordre. Ce qu’avait reconnu le commissaire provincial de la police au cours d’un point de presse.