RDC : malgré la loi, plusieurs cas des violences sexuelles restent impunis
Les violences sexuelles sont parmi les infractions les plus commises en RDC. Malgré l’arsenal juridique, plusieurs cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre porté en justice sont restés impunis. C’est le constat fait par les intervenants au café de presse organisé à Lubumbashi par l’Union Congolaise des femmes des Médias (UCOFEM) ce jeudi 25 Novembre à l’occasion du lancement des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.
L’accès à la justice des survivantes des violences sexuelles et celles basées sur le genre tel est le sujet qui a été débattu au cours ce café de presse. Pour maitre Donat Ben Bellah de l’ONG Action contre l’impunité des droits humains(ACIDH), premier intervenant qui a fait la présentation sur l’état de lieu de l’accès à la justice des survivantes des violences sexuelles et celles basées sur le genre. Le manque de célérité et les longues procédures judiciaires découragent les survivantes des violences sexuelles et celles basées sur le genre à porter plainte contre leurs bourreaux. « La justice coute cher même dans le cas des violences sexuelles alors que la plupart des survivantes ne disposent pas d’assez des moyens » a-t-il dit.
Il cite le cas emblématique de plus d’une cinquantaine des femmes victimes de viol collectif l’année passée à la prison de la Kasapa qui jusqu’à ces jours peinent encore à obtenir justice.
Il rappelle également le moment d’insécurité que la ville de Lubumbashi a connu avec plusieurs cas des violences sexuelles perpétrés lors de cambriolage. Il conclut en disant que malgré l’arsenal juridique qui oblige l’Etat congolais à mettre fin à toutes ses violences sexuelles, l’accès à la justice des toutes ces survivantes n’est pas garanti.
De son coté, maitre Timothée Mbuya de Justicia asbl qui a parlé des limites et faiblesses de l’actuel lois sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre ; estime que au lieu d’être une solution l’actuel lois est perçue comme un problème car si on se projette dans la durée au regard de l’actuel lois beaucoup des vies seront détruites. « L’actuelle lois comporte plusieurs limites notamment l’absence des mécanismes de protection des survivantes ».
Timothée Mbuya estime que l’avant-projet de lois sur les violences portant prévention et répression des violences basées sur le genre actuellement sous examen est adaptée parce qu’il prend en compte des éléments dont l’actuelle lois ne tient pas compte. C’est notamment le viol incestueux, le chantage ou violence psychologique, l’atteinte à la tranquillité du conjoint marié ou engagé dans une union coutumière.