Lubumbashi : il y’a de la place pour les vivants et non pour les morts
Il n’existe presque pas des cimetières aux environs de la ville de Lubumbashi. Les quelques cimetieres qui y existaient sont deja saturés et les habitants détruisent parfois des sépulcres, une dégradation qui peut coûter de un à six mois de prison, alors que l’occupation sans titre d’un terrain est passible d’un mois à un an de détention, selon le code pénal. Cette situation oblige les habitants à faire de km pour enterrer leurs morts. C’est le cas des habitants des quartiers Taba-Congo et Mégastore dans la commune de Kampemba qui vont enterrer leurs morts au village Kamilombe à plus de 17Km de Lubumbashi.
La plupart des familles qui viennent enterrer à Kamilombe sont modestes. Pour enterrer ils déboursent 30.000FC. Par jour ce cimetière accueille au moins cinq corps. Pour cause, il n’existe pas de cimetière aux environs de ces quartiers à l’exception du cimetière de la vallée de la Kafubu appartenant aux prêtres. Là aussi pour enterrer il existe des conditions comme notamment il faut être croyant catholique et détenir un certificat de baptême qui prouve sa foi catholique.
Pour le chef Chola, il est difficile de refusé à tous ces habitants voisins de son village à venir enterrer leurs morts à Kamilombe. Il suffit d’un sacrifice pour aider les autres car dans nos villes il y’a de la place pour les vivants et non pour les morts dit-il.
La même difficulté est observée dans presque toutes les communes de Lubumbashi ou pour enterrer les morts les familles modestes se rabattent sur le cimetière de Kasamba sur la route Kasumbalesa et les familles nantis se rabattent sur le cimetière de Kansangiri sur la route Kasenga.
En 2020, le maire de Lubumbashi avait dévoilé la stèle mémorielle érigée en l’honneur des victimes de la profanation des tombes du cimetière Penga Penga de la cité Gécamines à Lubumbashi, pour marque d’un cachet spécial la journée du 1 Aout consacrée aux morts et aux parents.
Il avait, à cette occasion, indiqué que ce mémorial avait été construit sur demande des familles dont les tombes ont été profanées en vue de servir de lieu commun de recueillement de leurs proches.