Haut Katanga : Bugubungu , plus de cinq ans sans électricité
Le village de Bugubungu situé à côté de la cité Lwisha à 80 km de la ville de Lubumbashi vit depuis plus de cnq ans sans électricité. Depuis , les habitants sont confrontés à d’énormes difficultés . Pour éclairer leur maison ou pour faire toute activité qui nécessité l’énergie électrique les habitants doivent débourser beaucoup d’argent.
Selon les habitants de ce village , cela fait plus de 7 ans qu’ils n’ont pas vu de l’électricité. Cette situation est dû au fait qu’en 2016 , le 18 avril des hommes armés avaient réussis à voler plus de 2000 mètres de câbles sur la ligne Shilatembo sur l’axe Likasi-Lubumbashi. Depuis, les habitants du village Bugubugu n’ont plus d’électricité. Cette situation est pesante pour eux. Ils sont éclairés par des particuliers à l’aide des moteurs Diesel . Ceux-ci exigent un paiement journalier d’au moins 3000 Francs Congolais soit 1.5 $ par jour et c’est uniquement pour alimenter la maison et allumer la télévision.
Entre 30 et 90 $ de dépenses en électricité
Marie Dianda est une couturière qui vit à Bugubungu elle décrit son calvaire du manque d’électricité . » vivre c’est devenu difficile , pour le moment nous utilisons le diesel , mais le coût est exorbitant , car mensuellement je dois payer 60 000 FC ou 30 $ ». Marie Dianda explique , qu’en plus cette énergie leur est fournie entre 18 heures et 23 heures. Couturière , elle a du mal, car elle explique , qu’elle coud souvent la nuit et au-delà de 23 heures elle doit utiliser d’autres moyens d’éclairages notamment des bougies ou des lampes torches pour s’éclairer.
Raphaël Banza est arrivé dans le village Bugubungu en 2017. « depuis que je vis dans ce village , il n’y a jamais eu d’électricité » ? Explique-t-il. Lui , est détenteur d’un commerce qui nécessité de l’électricité en permanence. Il débourse en moyenne 180 000 francs soit 90 $ par mois. Alors que dans certains quartiers de Lubumbashi ou il y a la facturation forfaitaire, la facture est entre 22 500 et 30 000 francs congolais.
Marie Dianda et Raphaël Banza sont parmi les plus chanceux , qui ont leur commerce et de quoi vivre et peuvent profiter de l’éclairage qui coute très cher. Beaucoup des habitants par contre sont dans le noir total. Ils s’éclairent à la bougie , à la lampe tempête ou encore utilisent des lampes torches pour s’éclairer.
Pas des morgues ni d’hôpital
À cause de cette situation , ce village n’a pas des morgues ni d’hôpital équipes. Raphaël , explique que pour les personnes décédés ils sont gardés à la maison avec tous les risques des contaminations et parfois , ils doivent les acheminés à Likasi à 30 km . » Et quand on a une maladie qui nécessite une opération , on doit aller ailleurs que dans le village. » dit-il. Il faut rappeler que l’électricité est un droit fondamental consacré dans la constitution dans l’article 48 qui dispose : « le droit d’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique sont garantis. »
Marie Dianda et les autres habitants de Bugubugu veulent aussi accéder à ce droit , ils espèrent que l’État congolais va prendre des mesures urgentes qui leur permettront d’avoir une énergie fiable et abordable,