RDC : Res Publica exige la revisitation du contrat Sino-Congolais

RDC : Res Publica exige la revisitation du contrat Sino-Congolais

Le mouvement citoyen Res Publica, lance une campagne pour recommander au gouvernement congolais d’initier la revisitation du contrat Sino-Congolais afin de renforcer ses capacités internes à bien gérer ses minerais et surtout son pouvoir de négociation. Cette campagne qui débutera le 15 Janvier prochain a pour objectif d’exiger que la relation entre la Chine et la RDC dans le secteur minier soit gagnant-gagnant sous certaines conditions. 

Pour Luc Lukusa coordonateur du mouvement citoyen Res Publica, le contrat de la SICOMINES est assez illustratif de certaines faiblesses congolaises. Il y a d’abord eu un déséquilibre dans la répartition des parts : 32 % réservées à la partie congolaise contre 68 % aux actionnaires chinois.

Ensuite, les études de faisabilité ont été faites par un cabinet chinois. A cela s’ajoute le fait selon lequel le volet mines a été favorisé au détriment du volet infrastructures. Aujourd’hui, 2 milliards USD doivent encore être mis à la disposition pour la réalisation des infrastructures.

Il note aussi que la plupart des contrats ne sont pas signés d’Etat à Etat, mais plutôt entre la RDC et certaines entreprises privées.

Il estime qu’il faut renégocier le contrat entre la RDC et les entreprises chinoises, mais pas dans la précipitation.

« Il faudra au préalable faire une réévaluation de tous les contrats et dépolitiser la négociation des contrats miniers pour laisser cette tâche aux technocrates. Parce que les intérêts économiques des populations doivent primer sur les agendas politiques », recommande-t-il.

En septembre 2021, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi avait demandé au ministre des Infrastructures et Travaux publics de présenter, lors de la vingt-et-unième réunion du Conseil des ministre, l’état des lieux de l’exécution technique et financière des projets inscrits dans le contrat dit « Sino-congolais », et à la ministre des Mines d’en faire autant dans son secteur

Le Président de la République justifie cette position par le fait que « la République démocratique du Congo accuse un important déficit en termes d’infrastructures.