Lubumbashi : le prix de transport un casse-tête
Le prix de transport en commun est passé de 500 FC à 1000 FC pour les minibus, et 1000 à 1500, voire 2000 FC pour les taxis. Ceux qui parcourent de longues distances déboursent 1500 FC pour les minibus. Il faut avoir trois à quatre mille franc congolais pour faire aller-retour entre le centre-ville de Lubumbashi et les communes. La population lance un cri d’alarme aux autorités pour une solution urgente .
« Finalement mon salaire ne couvrira que le transport », s’exclame un fonctionnaire de l’État au cours d’une conversation dans un taxi-bus. Une mère de famille quant à elle s’inquiète du fait qu’elle doit débourser le double de ce qu’elle dépense généralement pour le transport de ses enfants. Beaucoup des lushois vivent cette situation et exigent que les autorités compétentes puisse s’y pencher en vue de trouver des solutions durables.
C’est également l’avis de monsieur de l’Abbé Fortunat Mbayo acteur de la société civile.« En tant que cadre de la société civile, nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités ». A t-il déclaré et d’ajouter : » C’est le monopole de l’État de réguler les prix en matière de transport. » Pour lui si cette situation la société civile prendra ses responsabilités : » Donc si dans une semaine le gouvernement ne trouve pas la solution, nous en tant que cadre de concertation, nous demanderons au ministre des hydrocarbures de démissionner, par ce qu’il a failli à sa mission ». A-t-il encore dit.
Fortunat Mbayo pense que l’État congolais ne contrôle plus le secteur de carburant, il a par ailleurs demandé au gouvernement de fournir les efforts pour négocier avec les sociétés pétrolières en vue de trouver une solution au plus vite. « La population souffre ! » S’exclame Fortunat Mbayo en ajoutant que ce mardi matin le prix de transport a doublé, le taxi est fixé à 2000 FC, minibus 1500 FC et le tricycle appelé communément Petit A est à 1000FC. « On ne peut pas comprendre que nous sommes dans un même pays, dans la province de Kinshasa le prix reste le même, mais à Lubumbashi le prix double. Il n’y a pas une coordination et une bonne politique en matière de transport ». A-t-il conclu.
En rappel, disons que cette situation est causée par la structure du prix de carburant entre le Ministère du Transport et les commerçants du secteur pétrolier. Plusieurs stations à essence sont fermées. D’autres s’ouvrent et vendent momentanément à un prix très élevé, ce qui a engendré la corruption chez la plupart des pompistes. Vu la longueur du fil devant les stations, les pompistes exigent de l’argent pour être servi au plus vite.