Viol collectif :l’UCOFEM satisfaite du verdict et exige réparation
Le prononcé du verdict du procès du viol collectif des femmes de la prison de la Kasapa a eu lieu ce mercredi 19 janvier 2022 après une année et trois mois de bataille judiciaire. 15 ans de prison et 5000 $ de dommages et intérêt pour chaque condamné. Mais l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM)exige que ces femmes reçoivent réparation, car le viol a été commis dans une prison sous la responsabilité de l’État congolais.
Pour Denise Maheho Directrice provinciale d’UCOFEM c’est un sentiment de satisfaction. : »Pour nous , c’est un motif de satisfaction parce que nous nous étions mobilisées pour que ce procès se déroule dans les règles ». A-t-elle dit. « voir que ces femmes viennent d’obtenir gain de cause et que les accusés ont été punis ceci ne peut que nus réjouir « . A expliqué la directrice provinciale.
Toutefois , cette organisation des droits des femmes journalistes estime que ces femmes ont droit à une réparation : « Le seul problème est que ces femmes n’ont pas obtenu la réparation. Car ces femmes ont été violées dans une prison qui est sous la responsabilité de l’état congolais », a fustigé Denise Maheho. De plus , il faut dire que certaines d’entre elles ont contracté des grossesses ainsi que des infections dont le VIH SIDA .
Même point de vue partagée par l’avocat de la partie civile Maître Alain Kalombo. » Il est certes vrai que l’on a condamné les accusés , mais notre souci était que ces femmes qui ont été victimes du viol puisse trouver une certaine consolation dans la réparation des préjudices qu’elles ont subis. » dit-il . Il estime que l’État congolais devrait être parti au procès, car c »est lui qui organise les services pénitenciers. Pour lui , les remises des peines pourraient être une des actions de la réparation.
Il faut rappeler que l’UCOFEM avait mobilisé de l’argent pour le transport des accusés en vue de faciliter le bon déroulement du procès. Ce dernier avait débuté le 29 octobre 2021 et le verdict est intervenu ce 19 janvier 2022. 10 accusés ont été condamnés à 15 ans de Prison pour des faits survenus en septembre 2020. C’était lors des émeutes à la prison de la Kasapa ou 53 détenues et prisonnières avaient été violés pendant trois jours.