Lualaba: spolié par la société chemaf, le chef du village Mukumbi exige la délocalisation de sa population
Déguerpi de force par la société chemical of africa CHEMAF depuis 2016, les habitants du village Mukumbi sont disséminés dans la province du Lualaba et vivent dans des conditions inhumaines. Le chef du village, Ilunga Kalambay lance un appelle aux autorités pour que sa population soit délocalisée et indemnisée dans les normes.
Les faits se sont déroulés le 10 novembre 2016 alors que la société CHEMAF de l’indien Chiraj venait d’obtenir des autorités un droit minier sur le périmètre du village MUKUMBI situé à moins de dix kilomètres de la ville de Kolwezi dans la province du Lualaba pour l’exploitation minière. Pour prendre possession de la concession de près de 100 hectares, la société avait déguerpi la population violemment sans aucune indemnisation ni collaboration et de manière musclée, sous l’aide des éléments de force de l’ordre.
des familles détruites
Selon les témoignages, les vies seraient détruites sans réparation jusqu’à nos jours : » on vivait bien depuis les années sur la terre de nos ancêtres jusqu’à ce que, un jour la société CHEMAF est apparue avec les éléments de la garde républicaine […] nous avons été chassés violemment, les églises, une école, un marché et les maisons ont été saccagés et brûlés avec une fille au nom de Sinanduku. C’était sous la pluie nous avons souffert et nous continuons à souffrir » a raconté madame Maska Kaniki sous les larmes avant d’ajouter que » nous voulons si pas le retour dans notre village, la délocalisation et la restitution de nos biens détruits par la société CHEMAF ».
Même impuissantes de défendre la cause de la population du village Mukumbi en difficulté, les autorités de la provinciales ont été saisis avant de reconnaître que la population a été chassée de sa terre illégalement et il fallait parvenir à une indemnisation responsable, transparente et apaisée. C’est dans c’est contexte qu’ une commission composée également de membres du cabinet du gouverneur Richard Muyej, du ministre de l’intérieur, du représentant de la population, le délégué de cadre de concertation de la société civile sous la supervision du ministre de l’intérieur sans issue favorable. La société CHEMAF refuse de reconnaître ses erreurs par crainte de se conformer au droit des occupants du sol.
Plus de trois mille ménages seraient recensés. Depuis leur déguerpissement méchant, certains vivent dans des églises, d’autres dans des familles d’accueil et les jeunes contraints de vivre dans des mines. D’ailleurs le chef Mukumbi lui même accompagné d’une bonne partie de sa population, vivent chez un autre chef coutumier à Kanfwa. Et ce dernier exige que le droit de sa population soit rétabli.
« Nous sommes totalement abandonnés par les autorités par mauvaises foi eux qui devraient nous protéger […] nous n’avons pas besoin d’argent de chemaf à l’instant, nous voulons d’abord être délocalisés parce que nous sommes errants car nos terres ont été ravis de force et spoliées et après suivra la délocalisation, l’indemnisation et la réinstallation. Que chemaf nous cherche lui même l’endroit où on peux aller vivre paisiblement avec nos familles » à précisé Marc Ilunga Kalambay chef coutumier du village Mukumbi.
Par ailleurs, il exhorte l’implication des autorités provinciales du Lualaba à faire pression à l’entreprise Chemaf pour qu’elle parvienne à la réparation des préjudices afin que sa population retourne dans ses droits.
les populations sans défense
On signal que les cas des spoliations des terres des autochtones par les entreprises souvent minières sont fréquent dans la province du Lualaba. On peut également mentionné les conditions de vie difficile que traverse la population de Busanga qui ont subi aussi le même déguerpissement forcé pour laisser place à la construction du central Hydroélectrique de Busanga.
Dans la quasi des cas qui opposent les populations avec les dites entreprises même devant les cours et tribunaux c’est inéluctable car les populations perdent en avance et souvent les dossiers restent cependant et sans issus sous les larmes des populations et aux yeux des autorités. Qui pour plaider à l’avantages des populations?