Haut-Katanga : dans la carrière minière de Kampumpi, rien ne brille
Situé à 35 Km de Bungu-Bungu, la carrière de Kampumpi n’a rien d’une carrière. Cette carrière ou on exploite du cuivre et cobalt dans une caverne sans fenêtres. Les habitants autour croupissent dans le noir, sans route moderne, sans eau potable, sans emploi. Ce n’est pas que la région ne regorge d’aucune richesse. Des mines innombrables, et combien de gisements non exploités.
Pour cette carrière riche en cuivre, le visage est imbibé de larmes pendant qu’on y pénètre. Kampumpi apparaît comme un nid d’oiseau encadré par le feuillage d’une verdure inouïe.
Kampumpi ressemble à un village désolé, meurtri par une disette sans précédent. Le village n’est pas éclairé. Il n’y a pas d’eau. Tôt le matin, les gens sont réveillés par le bruit, dans les avenues, d’hommes et de femmes portant de l’eau en bidons.
L’arbitraire intervient parfois dans la chaine même de production artisanale de cobalt. Des creuseurs font face à des accords souvent verbaux, les creuseurs s’en sont parfois trouvés exploités, dupés. C’est sans compter des trucages des balances aux comptoirs des acheteurs chinois ou des intermédiaires congolais appelés négociants. Les minerais obtenus sont vendus avec ou sans intervention des coopératives minières, établies comme structures d’encadrements des creuseurs au quotidien. Relate le chef de carrière.