Lubumbashi: Jacky Pungu soulève la problématique de l’identité des mulâtres
Carte d’identité, c’est le titre du nouveau livre du professeur Jacky Pungu Malenda Saidi, présenté par le professeur Christian Kunda Mutoki, ce mardi 08 février 2022 au centre culturel français de Lubumbashi. L’auteur de cet ouvrage de 100 pages relate le drame psychologique et sociologique qu’il a vécu en tant que mulâtre.
Considéré comme un appel au vivre ensemble, l’auteur du livre » carte d’identité » soulève la problématique de l’identité de mulâtre en relatant les injustices et le harcèlement qu’il a vécu en tant que tel. L’objectif de l’ouvrage est de permettre aux lecteurs et aux psychologues d’avoir un nouveau regard en vue de connaitre et de comprendre ce que qu’ont traversés les mulâtres.
Paru aux éditions Presse Universitaires de Lubumbashi, « carte d’identité » comprend cinq chapitres à savoir, parcours sans repère, nouveaux repères ou repère retrouvé ?, les intégrés, vie en dents de scie, indigné et apaisé, et postscriptum.
Puisque les mulâtres étaient considérés comme les non-race à l’époque coloniale, Jacky Pungu Mulenda Saidi, raconte dans son ouvrage qu’il a grandi sans tribu jusqu’à son entré à l’université du Zaïre où il achetât une des tribus de peuples du Maniema dont il payait par mois. Cette tribu lui permit de participer et gagner les élections du comité de JMPR. Il ne manquait pas seulement une tribu, mais aussi plusieurs éléments pouvant lui permettre de remplir sa carte d’identité, parce que son père ,sujet Italien, ne lui a jamais parlé de ses origines, et même sa mère qui était congolaise.
Au chapitre des intégrés, l’auteur parle de la création des associations de la protection des mulâtres, tandis qu’à l’avant-dernière partie de l’ouvrage l’auteur exprime son indignation par rapport à l’impunité, au tribalisme et au régionalisme. À la dernière charpente de carte d’identité, Jacky Pungu soulève un nouveau drame auquel fait face le mulâtre à ces jours en RDC. Il s’agit de la déclaration d’Emmanuel Bambi qui dit » ne doit postuler à la présidence et aux ministères régaliens que le congolais de père et de mère. »
Par ailleurs, l’auteur de l’œuvre littéraire « carte d’identité » a donné la différence entre les mulâtres et les métis. Selon lui, les mulâtres sont des enfants issues de l’union entre un noir et un blanc. Après la naissance, les enfants mulâtres étaient arrachés de mains de leurs géniteurs qui devaient assurer la main d’œuvre à l’époque coloniale. Les nourrissons grandissaient dans les internats cloîtrés sans affection de parent. Cette manière d’agir est la cause principale de la méconnaissance des origines de la part de plusieurs mulâtres. Tandis que les métis sont des enfants nées après 1960, ils ont grandis auprès de l’un de leurs procréateurs, au cas où leurs pères les abandonnés.
L’ouvrage » carte d’identité » a connu deux lecteurs, à savoir les professeurs Huit Mulongo et Donatien Djibwe.