Lualaba: l’eau et l’air pollué à Kapanga et à Yenge par SICOMINES(Rapport Afrewatch)
Dans son récent rapport publié le 10 février dernier, African ressources Watch (AFREWACH) décrit des problèmes environnementaux causés par les activités minières de l’entreprise SICOMINES sur l’environnement et sur la santé des habitants. Il s’agit des communautés aux villages Lenge et Kapanga dans la province du Lualaba .
Situés respectivement 100 mètres et 7 kilomètres de SICOMINES, Kapanga et Yenge sont sévèrement impactés A Lenge par exemple, ce village d’agriculteurs de plus de 800 personnes fait face depuis 2016 a plusieurs problèmes environnementaux qui impacte l’eau, la santé ainsi que l’agriculture des communautés. L’ONG rapporte des cas des taux persistants, de Rhume, des infections et autres maladies . Les analyses du sol du village ont démontré une forte concentration du cobalt . Pour l’ONG cette concentration peut causer plusieurs affections,tel que la stérilité , la détérioration de la Thyroïde , la chute de cheveux et autres.
Quant aux échantillons de l’eau au village Yenge et à Kapanga, le rapport note des substances impropres à la consommation détectées. C’est le cas du mercure et du sodium . Et L’ONG rappelle que ces substances peuvent être à la base de plusieurs maladies.
S’agissant des champs, le village de Yenge fait face à deux problèmes. Le premier est le déversement des acides dans les champs et la spoliation des terres arables des communautés. Le premier problème a comme conséquence, le rendement des cultures est faible. De plus, plusieurs communautés ont été spoliées de leurs champs sans être indemnisés.
À Kapanga, la majeure partie des agriculteurs ont été spoliés de leurs champs. La SICOMINES avait prétendu que ces champs se situaient dans sa concession. Bien qu’indemnisés, ceux-ci estiment qu’ils n’ont pas reçu une juste indemnisation. Celle-ci variait entre 10 et 400$.
Ainsi l’ONG recommande au gouvernement de diligenter une enquête dans les deux villages en vue d’évaluer le degré de la pollution et du problème. Trouver des terres arables pour les cultivateurs ainsi qu’exiger de cette entreprise la délocalisation des communautés et le respect de son étude d’impact environnementale et son plan de réhabilitation.