RDC: Denis Mukwege appelle l’avènement d’un Tribunal Pénal International pour juger les crimes de viols
Le docteur Denis Mukwege n’est plus à présenter quand il faut aborder les questions relatives à la guerre de la RDC et l’histoire de l’humanité quand il faut évoquer le prix Nobel. Activistes et défenseurs des droits de l’humain, il a reçu le prix Nobel de la paix en 2018 pour son combat sans faille contre les violences sexuelles utilisées comme armes de guerre. Gynécologue et chirurgien, il est professeurs des universités. Intervenant dans les soins aux femmes victimes des violences sexuelles à partir de son hôpital le Panzi installé à Bukavu, à l’Est de la RDC, il a recouru aux méthodes chirurgicales adaptées pour guérir ces femmes victimes des violences sexuelles pratiquées avec une violence extrême. A ce jour, sa structure médicale a réparé près de 70000(septante mille) fistules d’où le surnom « l’homme qui répare les femmes ». Cette aide est physique, mais également psychologique en leur apportant une aide légale en vue d’une plaine contre leurs bourreaux. Tout est conçu pour fin de leur insertion socioéconomique. Et pour y arriver, les crimes posés à l’Est de la RDC doivent être jugés afin de mettre définitivement un terme à l’impunité et aux cycles des violences qui détruisent la RDC.
Devant la crème intellectuelle de l’Université de Lubumbashi et d’ailleurs, le Docteur Dénis Mukwege a démontré que le viol tel qu’il est vécu à l’Est de la RDC depuis quelques années ne devrait pas faire l’objet d’un quelconque tabou comme le voudrais une certaine conception par le passé. Bien des personnes en ont payé le lourd tribut depuis bien des années. Et d’attirer l’attention de son auditoire que ce phénomène n’est pas congolais. Il est vécu partout dans le monde. Dans un certain pays, a-t-il insisté, cas de l’est de la RDC notamment, le viol a été et est exploité à titre d’une arme de guerre pour le nettoyage ethnique (cas du Rwanda) et une arme qui peut même détruire une humanité commune.
Si les options précédentes ne sont pas à écarter pour le cas de la situation qui se vit en RDC, il est aussi utilisé comme arme de guerre pour des intérêts économiques, à cause des ressources dont regorge la partie Est de la RDC.
Les conséquences de ces viols massifs et en public sont indicibles et graves : Ils finissent par entrainer des déplacements massifs de la population, la destruction des tissus économiques, et familial social. C’est notamment le cas à l’Est a fait constater le Docteur Denis Mukwege. La population s’est déplacée de son milieu de vie vers d’autres comme pour fuir la honte essuyer dans la société où le viol a été subi. Cet exode est aussi motivé par le fait que la victime est devenue une autre victime de la stigmatisation. La possibilité qui s’offre à une telle personne c’est de fuir pour vivre l’anonymat et la sécurité ailleurs. Comme dit précédemment, ces viols massifs avec violence vécus à l’Est de la RDC ont entrainé avec le temps la réduction de la démographie par les faits évoqués précédemment, mais aussi et surtout par le fait que ces femmes victimes ont subi la destruction de leurs appareils génitaux, ce qui les rends incapables à toute reproduction.
Pour toutes ces femmes victimes de l’atrocité des groupes armés à l’Est de la RD Congo, l’Hôpital Le Panzi organise la prise en charge médicale, psychologique, socioéconomique et légale pour leur ouvrir la voie de porter plainte contre leurs bourreaux.
Pour le Docteur Denis Mukwege, cette situation perdure parce que les crimes ont été ignorés et surtout à cause de l’impunité. A ce stade, selon lui, une seule alternative s’offre : la mise en place d’un tribunal pénal international qui puisse juger tous les crimes de viols en RD Congo. C’est sous ce ton qu’il a bouclé sa conférence sur …. Cette conférence a été organisé à l’Université de Lubumbashi dans l’amphithéâtre Monseigneur Tshibangu Tshishiku, en date du 02 mars 2022 en présence de plusieurs étudiants et des professeurs de cette Alma Mater.