RDC : la COCOLUCO exige la libération de son Coordonnateur national
La Coalition des ONG Congolaises de Lutte contre la Corruption, (COCOLUCO) en sigle, à travers ses Coordinations provinciales, dénonce l’arrestation arbitraire ce 30 mars 2022 à Kinshasa suivie de la détention au secret de son Coordonnateur national, M. Sam BAKASENDE, par des personnes présentées comme appartenant au Conseil National de Sécurité.
Dans un communiqué de presse publié le jeudi 31mars, parle des scènes brutales qui ont caractérisées l’arrestation de son coordonnateur. Ces images prises par des témoins, la victime a été placée sous escorte par des personnes habillées en civil. Ces derniers l’ont embarqués dans un véhicule puis conduits vers une destination inconnue. « »Et depuis lors, personne n’a de leurs nouvelles, ni aucun membre de leurs familles respectives n’a pu entrer en contact avec eux« » ». Cette situation les expose au risque de subir des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.
La coalition estime que cette détention au secret est une violation manifeste de l’article 18 de la Constitution de la RDC qui dispose que toutes les personnes détenues ont le droit d’entrer immédiatement en contact avec leur famille et leur avocat, et doivent être immédiatement informées du motif de leur arrestation. Elle souligne également que la période de garde à vue ne peut excéder quarante-huit heures. Elle insiste aussi sur le respect de la dignité humaine.
Pour la COCOLUCO, l’ arrestation musclée et médiatisée de son coordonnateur est soit liée à son activisme avec pour but de le faire taire, de ternir l’image de l’Organisation et de la museler. En outre, elle s’interroge si son Coordonnateur ne s’est pas retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Certaines sources parlent d’un coup monté et fomenté par des personnes dénoncées auparavant par la COCOLUCO.
La COCOLUCO se réserve le droit de poursuivre devant les instances judiciaires, toute personne qui continuera à saper son image en partageant et en commentant les vidéos incriminées, la COCOLUCO recommande aux autorités nationales de :
Diligenter une enquête indépendante et impartiale sur les allégations d’arrestation arbitraire, de détention au secret, de torture et d’autres formes de mauvais traitements commis à l’endroit de son Coordonnateur et de ses codétenus en vue d’établir les responsabilités et sanctionner les coupables conformément à la loi ; Accorder immédiatement l’autorisation aux familles et aux avocats de rendre visite à son Coordonnateur et ses codétenus ; Mettre un terme à la détention au secret de son Coordonnateur et ses codétenus en divulguant l’endroit où ils se trouvent ; Procéder à la libération pure et simple de son Coordonnateur et ses codétenus, sinon les déférer devant leur juge naturel en cas des griefs sérieux à charge