Lualaba: polluées par Sicomines, les populations de Yenge et Kapanga exigent leur délocalisation
Les populations des villages de Yenge et Kapanga dans la province du Lualaba exigent leur délocalisation. Et, c’est suite à la pollution après le déversement des eaux du bassin des déchets dans leurs rivières et champs. L’entreprise minière SICOMINES est pointé du doigt.
C’est une descente aux enfers pour les populations de Yenge et Kapanga. Ceux-ci vivent dans le voisinage de l’entreprise minière Sicomines. Situés près de la cité de Luilu et séparés avec la société Sicomines par la rivière Kalemba. Cette dernière est la source de vie et l’espoir pour ces populations. Le constant est alarmant.
La pollution et ses conséquences
C’est le 22 mars que l’eau du bassin de réserve des déchets de l’entreprise Sicomines avait débordé. Et a secoué la partie râblée érigée par les chinois pour séparer Sicomines et la rivière Kalembe. Ainsi, l’acide s’est déversée la rivière. Les populations ont constaté le changement de couleur d’eau de leur rivière . Mais aussi, dégageait en même temps une odeur inconnue.
Dans le village Kapanga,il y a eu des inondations . Celles-ci ont causé des dégâts considérables. Des Potagers et puits d’eau du village Yenge étaient également inondés par l’eau acidifiée. Et depuis lors, l’eau est non potable. Egalement, les inondations ont touché les plantations . Depuis la brèche où l’eau est parti de la Sicomines, le sol a changé la couleur. De plus, il est devenu glissant .Même après plusieurs jours les traces restent visibles même à l’œil nu.
Des populations sans défense
Après les alertes notamment celle de l’ONG Afrewatch, l’entreprise Sicomines avait tenté d’effacer les traces. De sorte qu’elle a juste barré la brèche qui a permis le passage du déversement d’eau acidifiée par les graviers et moellons. Mais, c’était juste un acte pour atténuer. Même à ce jour, l’eau des rejets du bassin continue à se déverser dans la rivière kalembe . Aucune autorité de la province n’a effectué le déplacement ici pour s’en rendre compte.
Les populations ne savent pas à qui se confier . Car, elles n’ont d’autres alternatives . » Les autorités ne peuvent rien pour nous ». dit un habitant de Yenga. » Nous ne savons pas comment vivre avec nos enfants avec la saison sèche qui s’annonce déjà. Et, nous avons tout perdu dans nos champs ». explique en pleurs Marie José âgée de 64 ans. « nous exigeons notre délocalisation ». dit un autre avec des larmes yeux.
Des maladies mais aussi des déplacements
il faut noter , l’abandon de certaines maisons, selon le chef du village Yenge: « Plusieurs personnes ont fuit le village. Et l’exode a commencé entre 2020 et 2021 à cause de ce problème. Et pourtant, nous l’avions dénoncé en 2016. De plus, il s’agit de la même entreprise. La situation ne fait que s’aggraver. Nous exigeons notre délocalisation ». Des maladies respiratoires ont touché beaucoup plus les enfants et les vieillards dans les deux villages.
L’ONG Afrewatch, œuvrant pour l’exploitation responsable des ressources naturelles, a mené une enquête entre mars 2021 à janvier 2022. Ainsi, des échantillons ont été prélevés aux villages Yenge et Kapanga. À l’issu de cette enquête, il a été révélé que « la vie est intenable aux villages Yenge et Kapanga . Effectivement, des problèmes socio environnementaux causés par l’exploitation minière de l’entreprise SICOMINES. A savoir que la pollution de l’eau, du sol, de l’air a été confirmé par des analyses. En conséquences, plusieurs problèmes de santé ont été notifiés dans ces villages ».
Les cas similaires sont dénoncés dans les différentes communautés avoisinant les entreprises minières de la province du Lualaba. les auteurs restent les entreprises minières qui exploitent le cuivre et le cobalt elles refusent . De plus, elles ne veulent pas assumer leur responsabilité.