Haut Katanga: comment rentabiliser la pisciculture?
La pisciculture est encore pratiquée dans la province du Haut Katanga comme une activité de subsistance. Très peu sont des privés qui la mènent comme une activité économique rentable. Pourtant, les experts affirment que tous les ingrédients sont réunis dans la province pour faire de la pisciculture , une activité économique génératrice des revenus.
Le professeur Shosha de la faculté de l’agronomie affirme ‘’ il existe trois système d’élevage de poisson. D’abord, le système intensif . l »élevage du poisson se pratique sur une petite superficie mais avec une production élevée. Ensuite il y a le système semi intensif. Il prévoit une petite superficie avec une réduction de l’intensité des poissons. Enfin, il y a le système extensif. Ici, on élève le poisson sans apport d’aliments extérieurs. Mais, il faudra plusieurs semaines avant que le poisson n’atteigne la maturité. Cet expert conseille aux pisciculteurs du Haut Katanga le système semi intensif car il permettra de relever le niveau de la production du poisson en un temps record. Mais pour y arriver, il faut une volonté politique, il faut adopter des méthodes performantes de production, une formation des pisciculteurs et des encadreurs.
La pisciculture, une opportunité économique à saisir
De son côté, le professeur Jules Nkulu, directeur du centre de recherche agroalimentaire CRAA estime que la filière aquacole est une opportunité pour un développement économique. Il explique ‘’ Prenons la ville de Lubumbashi avec près de 8 millions d’habitants. Un pisciculteur qui met son poisson sur le marché local ne va pas manquer d’acheteur. Il peut facilement se faire au moins 5 millions de dollars’’. Mais pourquoi le poisson ne peut-il pas être produit localement ? S’interroge cet autre expert en agronomie. Il souligne en outre que la filière peut favoriser la création d’emploi. Il cite entre autre la construction des étangs, la production d’aliments……
Qu’est ce qui bloque
Plusieurs facteurs bloquent le développement cette filière. Selon le professeur Jules Nkulu, il y a avant tout la responsabilité du citoyen Congolais. Il déclare : ‘’Les gens ne savent pas oser. Il faut encourager les Congolais à investir dans ce secteur. Mais aussi, l’Etat Congolais doit appuyer cette filière par une fiscalité préférentielle. Ensuite, l’Etat ne protège les producteurs locaux ».
En conclusion, cet expert invite l’Etat Congolais à réguler le commerce du poisson importé en vue de valoriser la production locale.