Secteur de l’électricité: les voies de recours méconnues
Désormais, tout citoyen Congolais a la possibilité de saisir la justice en cas d’infraction commise par la SNEL. Mais plusieurs Lushois ne connaissent pas cette disposition mise en place par l’autorité de régulation du secteur de l’électricité .
Sur dix habitants de la commune Ruashi interrogées à ce sujet, personne n’est au courant des nouvelles dispositions.
C’est le cas de Céline Bashala, une ménagère . Elle ignore l’existence de l’autorité de régulation du secteur de l’électricité. » En tout cas je ne connais pas l’autorité de régulation, et même la possibilité de porter plainte contre la SNEL« .
En revanche Claude Kiwisha, enseignant à l’institut kilima connait l’existence de l’autorité de régulation du secteur de l’électricité. Mais concernant le nouveau mécanisme de saisir cette instance en cas de réclamation, il dit »je n’ai pas d’information« .
Pour sa part, Justin Malumba, vendeur des babouches au marché Zambia est découragé de s’informer. Selon lui, cela n’apporte rien dans son quotidien. » Depuis que nous suivons des informations qu’on a mis en place ceci ou cela , mais rien ne change dans notre pays. Et si je porte plainte contre la Snel… je ne suis pas sûr de gagner le procès même si je suis dans mon droit. Et donc, c’est un mécanisme de trop , il ne va donner aucun résultat ».
Vulgariser le mécanisme
Quant à Freddy kasongo ,secrétaire exécutif de l’ong OEARS ,il est difficile pour l’autorité de régulation du secteur de l’électricité d’atteindre des résultats . Car il y a un préalable. Cette institution a été créée il y a trois ans. Elle n’a son bureau qu’ à Kinshasa. Il explique « On ne peut pas demander à une population dont moins de 10% a accès à l’internet d’utiliser la voie électronique . L’autorité doit commencer par ouvrir des bureaux dans les provinces. Ensuite, elle doit vulgariser ce mécanisme de recours et de dépôt de plainte contre les opérateurs du secteur de l’électricité « .
Aussi, cet acteur de la société civile invite les autres organisations citoyennes et même les médias à vulgariser cette mesure. Car elle vise l’amélioration de la qualité des services de la desserte en énergie électrique.