RDC : Perenco REP porte atteinte au droit à un environnement sain à Mwanda

RDC : Perenco REP porte atteinte au droit à un environnement sain à Mwanda

Le rapport intitulé cris d’alarme de la communauté locale démontre que cette entreprise porte atteinte à plusieurs droits des communautés. Publié ce jeudi 14 avril , Ressources Naturelles et Développement (RENAD) fait part des inquiétudes des populations sur l’exploitation de l’Entreprise Perenco REP. Une entreprise qui exploite du pétrole Mwanda dans le Congo Central .

Ce rapport de 66 pages documente les préoccupations exprimées par les communautés. Également, il a répertorié les impacts des opérations de Perenco Rep sur les droits humains. Même si ces communautés jouissent de l’accès à l’électricité et la construction des infrastructures de base, l’impact sur les droits humains est considérable.

Ce rapport liste plusieurs droits auxquels Perenco porte atteinte. Par exemple, le droit à un environnement sain n’est pas respecté . Mais le rapport en énumère d’autres. Il s’agit du droit à l’information ,droit à la santé et à l’eau . Perenco porte aussi atteinte au droit à une alimentation suffisante .

Droit à un environnement sain

l’article 12 du Pacte International pour les Droits économiques, Sociaux et culturel(PIDESC) érige un environnement sain en droit. L’alinéa 2 point B parle de l’amélioration de tous les aspects de l’hygiène du milieu . La charte africaine des droits de l’homme et des peuples le précise également . « Tous les peuples ont droit à un environnement satisfaisant et global, propice à leur développement ». Dit-elle . De plus, ce droit est consacré dans la constitution de la RDC à l’article  53.

Les habitants des villages de Kitombe, Kinkazi, Liawenda et Tshiende dans le secteur de la Mer en Territoire de Muanda vivent dans un environnement malsain. Plusieurs fois, ces populations ont formulé des plaintes dans ce sens. Le rapport explique : « Les fuites et les déversements de brut, du pétrole et de boue ainsi que le torchage du gaz sont les formes les plus visibles de pollution. »  Ainsi, dans ce rapport, les analyses de laboratoire faites dans le cadre de la présente étude ont confirmé l’exposition des populations à de fortes concentrations en Benzène et d’autres polluants nocifs (COV, HAP…

Selon le même rapport, ces polluants ont de lourdes conséquences cumulées sur la jouissance d’autres droits. C’est notamment le droit à l’eau , à la santé et une alimentation suffisante. » Le torchage du gaz sur les sites d’extraction du pétrole à Muanda est à l’origine d’une pollution lumineuse qui désoriente les insectes et les oiseaux nocturnes. », dit le rapport.

L’État congolais a failli à son obligation de protection

Selon le PIDESC les États membres ont des obligations dans la réalisation des droits . Il s’agit de respecter, protéger, mais aussi mettre en œuvre. Et l’environnement sain est un droit que l’État congolais doit non seulement mettre en œuvre, mais aussi protéger. Et pourtant , le gouvernement congolais n’a rien fait pour empêcher cette entreprise à porter atteintes aux droits de cette communauté. Il doit agir, estime RENAD. Et c’est pour permettre à ces communautés de recouvrer leurs droits.

Ainsi, l’ONG RENAD  recommande au gouvernement d’Interdire le torchage de gaz à ras le sol dans la zone d’exploitation pétrolière. Et ceci est conforme à l’article 175 de la loi portant régimes général des hydrocarbures. De plus, il doit également Veiller à ce que toutes les dispositions de la législation relatives aux hydrocarbures sur la protection de l’environnement et du patrimoine culturel soient appliquées. Aussi ,le gouvernement doit demander à l’entreprise Perenco  REP de délocaliser les installations pétrolières dans les villages , villes et agglomérations . Comme l’indique l’article 158 portant régime généraux des hydrocarbures