Lualaba: les victimes de busanga boycottent les sommes des indemnisations

Lualaba: les victimes  de busanga boycottent les sommes des indemnisations

Plus d’une centaine des victimes de la Sicohydro du village Busanga refusent le montant des indemnisations proposé, Ils exigent le changement à la tête de la commission d’indemnisation. Ils étaient ce lundi 18 avril au siège de l’assemblée provinciale du Lualaba et de IBDH pour dénoncer la procédure utilisée par les membres de la commission provinciale chargée de l’exécution de leurs indemnisations.

Ils ont perdu leur village, les champs et les maisons. Et cela , sans être préalablement indemnisés et délocalisés. Car depuis 2017, la construction du barrage Busansga près de 195 km de kolwezi, avait débuter sans tenir  compte de leur préoccupation. Après plusieurs démarches, une commission a été mise sur pied. Celle-ci en collaboration avec le gouvernement provinciale avait pour mission d’identifier les victime et aussi d’évaluer leurs pertes.

C’est dans ce contexte que cette commission provinciale avait effectué une descente sur terrain le 03 septembre dernier. Et, l’indemnisation allait commencer ce lundi  18 avril. Mais les victimes identifiées dans le village Disanga ont boycotté les sommes réservées à cet effet.

Des sommes maudites

Monsieur Diwamba Sakomwande  est l’une de victime. Il possédait des hectares de manioc, de canne à sucre, une palmeraie, une bananeraie plus une maison de deux pièces. Il doit recevoir   6800 dollars selon l’estimation . Et certains , devait percevoir   200 dollars. Tandis que d’autres étaient omis de la liste. En présence des délégués du barrage de Busanga, ils ont dit non.

« Nous refusons cet argent. Nos vies ont été détruites. Nos enfants ne vont plus à l’école. Et nos champs ont été détruits. Ils nous proposent aujourd’hui des sommes maudites. Nous n’allons pas prendre cet argent. Mais nous exigeons des sommes qui nous permettrons de reprendre nos vies en mains.  » A insisté Kapumba sambaulo secrétaire du comité local des victimes cultivateurs.

Par ailleurs, ils exigent le changement à la tête de la commission dont fait partie Jeampy Mutombo, conseiller du ministre provincial des Affaires foncières du Lualaba . Selon eux, celui-ci serait à la base des manigances pour que l’indemnisation ne respecte pas la procédure.  » Nous voulons être indemnisés sur base du code minier. Et du rapport de la commission qui avait identifié nos biens perdus. Comment expliquer que parmi ceux qui nous proposent l’argent il y a des conseillers des politiques. Mais les membres de la société civile qui font aussi partie de la commission ne soient pas informés des indemnisations ». A dit monsieur Diwamba.

Toutefois, le conseiller du ministre s’est réservé de tout commentaire concernant la question des indemnisations. Et aussi des accusations portées contre lui.

Solution absolue

Pour Maître Donat Kambola, responsable de l’IBDH et membre de la société civile qui est aussi partie prenante de la commission. Malheureusement non informé de la mise en application des indemnisations. Il est convaincu qu’il s’agit de la mauvaise fois : » l’argent des indemnisations ne pouvait pas tomber d’entre les mains d’un président de la commission qui est l’autorité provinciale qui avait même nier l’existence des destructions des champs des cultivateurs ». A-t-il indiqué.

Donnat Kambola appelle, par ailleurs, le gouverneur AI de la province, Fifi Masula à prendre ses responsabilités avant l’arrivée du président pour l’inauguration du barrage.  » Il faut le changement de la commission. Il faut mettre en place une commission neutre et qui doit recevoir les contestations des cultivateurs et les traitées en toute neutralité pour mettre fin à cette mascarade et faire parler l’État de droit ».  A précisé le responsable de IBDH.

Le bureau de l’Assemblée Provinciale du Lualaba qui s’est aussi penchée sur demande de contestations des cultivateurs a proposé à la commission, par le biais de l’honorable Gaston Mushid de faire usage de bonne volonté et revoir à la hausse les sommes prévues au profit des autochtones.