Lubumbashi : la Junafec fait sa loi en défiant la loi
Depuis quelques années, certains coins de la ville de Lubumbashi sont devenus de no mens land. C’est le cas du quartier Taba congo , commune de la Kenya et Kamalondo, le marche Mzeé et tant d’autres. Et pour cause, une jeunesse désœuvrée s’identifiant à la jeunesse de l’UNAFEC y a élu domicile. Et impose sa loi.
Les tracasseries, les agressions, les raps et autres se multiplient. Et cela se passe sans que les autorités n’interviennent. Et tout le monde le sait. Si quelqu’un au malheur de croiser leur route, il a deux choix. Fuir ou subir la loi de cette jeunesse.
« Nos téléphones sont ravis. Parfois certains se font molestés. A l’arrêt bus c’est encore eux, aussi au marché ». raconte une habitante du quartier Taba congo. Malheureusement, cette situation n’est pas isolée. Au marché Mzée ou à la Kenya c’est la même situation . Cette situation dure depuis des années. mais elle a prit de l’ampleur les deux dernières années.
Il faut dire que dans certains coins comme ici à Tabacongo, Kamalondo ou à la Kenya, il est hasardeux de se promener au delà de 19 heures. Des personnes sont agressés. Et la JUNAFEC est pointé du doigts.
Le dernier cas en date est celui du jour de l’arrivée du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Cette même jeunesse s’est imposée comme en appuyant la police pour mettre l’ordre. Et le drame est que celle-ci a viré en extorsion des biens des citoyens. Comme qui dirait, chasser le naturel, il revient au galop.
Même les journalistes sont victimes et ont peur
Cette jeunesse n’a peur de rien. Même les journalistes et les médias subissent leur loi. Par exemple, Le 2 décembre 2021, la JUNAFEC attaque le bureau de l’ACP haut Katanga . Ils ont menacé et ravi 50 000 francs congolais. De plus , ils ont empêché des journalistes d’accéder à leur bureau. Le 15 décembre de la même année , une journaliste dans le cadre de son travail a été également menacé. Son seul péché prendre les photos du dits marché alors que les marchands avaient donnaient leur accords.
Malheureusement ces faits sont nombreux. Ces jeunes ont instauré un état dans un état. Parfois, les journalistes ont peur d’aborder cette question dans leur reportage. Dans un groupe WhatsApp réunissant les journalistes, sur cette question, un journaliste a recommandé de ne pas aborder la question. « Pour éviter les attaques ciblés ». A –t-il.
Ceci, démontre qu’ils se censure quand il s’agit de traiter sur cette Jeunesse qui impose sa loi.
Les autorités ont-ils peur de recadrer cette jeunesse ?
La question mérite d’être posée. Les plaintes se multiplient, mais aucune action concrète pour la recadrer. Mais, la population continue à payer les frais. Parfois arrêtés et souvent relâchés. Car, les autorités ont peur de leur réaction.
Car cette jeunesse s’impose même sur l’Etat congolais à qui revient pourtant les prérogatives et le pouvoir d’imposer l’ordre public sur toute l’étendue de son territoire. Il est curieux qu’ils portent souvent des uniformes qui s’apparentent aux militaires ou à la police. Le constat est qu’ils jouissent d’un blanc seing. comme s’ils étaient des intouchables.
Et pourtant, le rap , les agressions restent des infractions. Et la loi le puni. Serait-ce une branche occulte de la PNC ou de la FARDC ? Autant de questions qui méritent des réponses claires. Malheureusement, l’Etat congolais les laisse faire en toute impunité. A chaque assaut, ces jeunes font des victimes que l’Etat RD congolais ne pense même pas réconforter!
Des mesures draconiennes doivent être prises à leur endroit. Car, ces jeunes pour la plupart désœuvrés sont capables d’énormes dégâts. Congolais au pied d’égalité que les autres ils ont besoin d’être encadrés. Mais aussi recadrer. Et c’est pour le bien de tous.