Kolwezi : les stations ouvrent les pompes à 3000 fc le litre d’essence
Fermées depuis plusieurs jours, les stations services de la ville de Kolwezi dans la province de Lualaba ont repris la vente des produits pétroliers sur toute l’étendue de la mégalopole. Le prix fixé officiellement par les autorités boycotté et le litre d’essence se vend à 3000 francs congolais. La même situation est observée à Lubumbashi dans le haut Katanga.
Fixé à 2.695 francs le litre d’essence pour la zone d’approvisionnement Sud,celui-ci n’est pas respecté. C’était le 19 avril dernier par le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu à Kinshasa, au cours d’une réunion avec les pétroliers, propriétaires des stations œuvrant en RDC. Le litre d’essence à la pompe se vend avec une majoration de plus de 300 francs congolais.
Les automobilistes face à ce non-respect de prix
Le matin de ce lundi 25 avril, plusieurs automobilistes, et particulièrement les conducteurs des automobiles , s’interrogent sur le non-respect du prix fixé par les autorités de la république. « C’est la loi de la jungle qui prime dans ce pays. On ne sait pas si vraiment l’État existe . Comment le gouvernement peut fixer le prix du litre et les vendeurs refusent catégoriquement de l’appliquer. Et c’est sous les yeux impuissants des mêmes autorités ». Dit François Yav au volant de sa Jeep tout près de la station MULYKAP du rond-point Mwangeji .
Pour Patrick Saidi, c’est la faiblesse de l’État. Mais, c’est la population qui paye les conséquences. « On nous vole et personne ne parle. Que les autorités ne se contentent pas de signer les arrêtés, mais, qu’ils aient aussi un ail regardant pour contraindre ceux qui s’opposent à la loi. Car c’est nous [la population] les perdants dans cette faiblesse de l’État congolais. Aujourd’hui nous achetons avec une augmentation de 305 francs le litre et demain, ça sera même à plus de 500 francs ».
C’est la quasi-totalité des stations de Kolwezi comme à Lubumbashi qui ont majoré le prix des produits pétroliers. Dans d’autres coins de Kolwezi par exemple, le prix du litre se vend même à 3100 francs et c’est officiellement affiché.
À noter que les pétroliers ont rencontré le vendredi 22 avril le Premier Ministre. Ils ont décidé de la reprise de service . Ils ont eu de la part du gouvernement des assurances sur des solutions dans l’approvisionnement du carburant. Néanmoins, rien a été décidé sur cette majoration du prix.